La France dépense désormais plus que l’Espagne pour rembourser sa dette
Ce qui était une crainte devient réalité, la bascule a eu lieu jeudi. C’est la revanche des pays du sud de l’Europe, qui ont fait des efforts budgétaires et de dépenses publiques.
/2024/03/04/emmanuel-cugny-65e6021ef3340792811771.png)
/2024/09/27/maxnewsspecial890737-66f644fce3fc5785577579.jpg)
C’est une première depuis 18 ans, depuis novembre 2006 précisément. Le coût de la dette de Paris est, depuis jeudi 26 septembre, supérieur à celui de la dette de Madrid. C’est le taux de remboursement à dix ans qui est concerné, soit la principale échéance de remboursement de notre dette publique. Il n’y a qu’un petit 0,2% de différence, mais c’est significatif. Le taux de remboursement de la dette française est aujourd’hui de 2,97% contre 2,95% pour l’Espagne.
Pourquoi prendre l’Espagne comme pays de comparaison avec la France ? Parce que ce pays partait de très loin. Plus loin que la France en termes de situation économique, à l’image d’autres États du sud de la zone euro, comme la Grèce. Madrid a gagné la bataille de l’inflation et reprend le chemin de la croissance (3% au deuxième trimestre pour l’Espagne, alors que la France peine à atteindre 1%). Quant à l’Allemagne, présentée comme le moteur économique européen, elle n’est pas non plus au meilleur de sa forme. C’est la revanche des pays du sud de l’Europe qui ont fait des efforts budgétaires et de dépenses publiques, car ils avaient réellement le couteau sous la gorge après les différentes crises financières. Cela paie aujourd’hui.
Alerte sur la "signature" France
La France était meilleure élève que les pays du sud de l’Europe, mais peut-être pas assez inquiétée et mise sous pression. Bien sûr, il y a eu les milliards dépensés pendant la crise du Covid pour soutenir notre économie, mais parallèlement, la France a continué de rouler à tombeau ouvert en matière de dépenses pour assurer le fonctionnement de l’État. L’inversion de tendance aujourd’hui s’explique par l’ampleur de nos déficits, ajoutée à l’instabilité politique. Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, et avec la situation chaotique de cette rentrée, les investisseurs (ceux qui nous prêtent l’argent pour rembourser notre dette) doutent de notre capacité à régler les problèmes à court terme.
Pour l’instant, les agences Moody’s et Standard & Poor’s se taisent sur les possibles conséquences de cette situation sur la notation de la France et de sa capacité à rembourser sa dette. La "signature France" reste solide, mais commence à s’effriter sérieusement.
À regarder
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
-
Guerre à Gaza : Donald Trump annonce qu'Israël et le Hamas ont accepté la première phase de son plan
-
Les "MedBeds, ces lits médicalisés qui affolent les complotistes
-
Front en Ukraine : des robots au secours des blessés
-
Taylor Swift : la chanteuse de tous les records
-
Robert Badinter : le discours qui a changé leur vie
-
Nouveau Premier ministre, retraites : les temps forts de l'interview de Sébastien Lecornu
-
Lennart Monterlos, détenu en Iran depuis juin, a été libéré
-
Charlie Dalin : sa course pour la vie
-
La mère de Cédric Jubillar se dit rongée par la culpabilité
-
Le convoi du président de l'Équateur attaqué par des manifestants
-
Le discours de Robert Badinter pour l’abolition de la peine de mort en 1981
-
Pourquoi les frais bancaires sont de plus en plus chers ?
-
Oui, en trois ans, le coût de la vie a bien augmenté !
-
Pas de Pronote dans ce collège
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
Disparition dans l'Orne : la petite fille retrouvée saine et sauve
-
"L’antisémitisme est devenu une mode", déplore Delphine Horvilleur
-
"Une pensée de l'espoir" nécessaire pour Delphine Horvilleur
-
Ils ont le droit à l’IA en classe
-
"Il y a un monde politique qui est devenu dingue. Il est temps que ça s’arrête. Ça va rendre fou tout le monde"
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter