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L'inflation commence à se ressentir sur l'activité des PME

Le brief éco Emmanuel Cugny Du lundi au vendredi à 6h22 et 11h23

C'est ce qui ressort d'une enquête publiée par la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises. Produire devient, aussi, de plus en plus cher.

Emmanuel Cugny

Radio France

Publié le 20/07/2022 10:16 Mis à jour le 20/07/2022 11:00

Temps de lecture : 2min

Une PME à Labege (Haute-Garonne). (REMY GABALDA / MAXPPP)

Si le consommateur voit le prix du chariot de supermarché s'envoler, les producteurs enregistrent eux aussi une hausse des coûts de fabrication. Pour la simple et bonne raison que les fournisseurs des entreprises – les acteurs en amont – augmentent eux-mêmes leurs prix (maintenance, matières premières etc.). Selon cette enquête de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) réalisée entre mi-juin et mi-juillet, 93% des patrons de PME et TPE, les très petites entreprises, se disent confrontés à cette situation. Le prix de revient est aujourd'hui en hausse de 10%. Le "prix de revient" ce sont, pour l'entreprise, toutes les charges directes et indirectes qu'elle doit payer pour fabriquer un produit ou fournir un service.

Pour l'instant, un tiers des chefs d'entreprises interrogés (patrons de TPE et PME) ne répercutent pas ces augmentations de coûts de fabrication sur les prix de vente. Par contre, il y a un impact direct sur l'activité de l'entreprise. Des coûts de fabrication en hausse, c'est autant d'argent en moins consacré à l'investissement et aux politiques sociales et salariales.

Effet ciseaux

Une hausse des coûts de production qui ralentit l'investissement et les marges de manœuvre pour les salaires, c'est d'autant plus problématique que les PME ont les reins moins solides que les grandes entreprises. C'est effectivement un effet ciseaux très dangereux dans le contexte actuel. La deuxième grosse difficulté du moment à laquelle sont confrontées les petites et moyennes entreprises est celle de l'emploi. La moitié des dirigeants interrogés – 51% précisément – cherchent à recruter mais ils ne trouvent pas les candidats correctement formés.

Une autre cause du manque de main-d'œuvre est le souhait des salariés de se consacrer à autre chose qu'à leur vie professionnelle. Ce mouvement de fond est certainement l'un des points les plus marquants de cette enquête très révélatrice publiée par la CPME, qui en profite pour réclamer une réforme du système actuel d'indemnisation des chômeurs.