Économies budgétaires : l'Élysée et Matignon veulent montrer l’exemple

Après les services du président de la République, ceux du Premier ministre annoncent à leur tour le gel de leurs budgets de fonctionnement et ceux des organismes qui en dépendent.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron (à gauche) et Sébastien Lecornu, à l'Élysée, le 27 mars 2025. (YOAN VALAT / EPA / MAXPPP)
Emmanuel Macron (à gauche) et Sébastien Lecornu, à l'Élysée, le 27 mars 2025. (YOAN VALAT / EPA / MAXPPP)

Le Premier ministre a annoncé lundi 29 septembre qu’il n’augmentera pas dans le prochain budget les "moyens de fonctionnement" des administrations et des organismes dépendant pour leur budget de Matignon. Ce communiqué intervient au lendemain de celui de l’Élysée, qui précise bien qu’il ne demandera pas de hausse de sa dotation en 2026, pour la deuxième année consécutive, dans un "souci d’exemplarité et de la solidarité", est-il écrit.

Pour ce qui est de Matignon, le gel permettra d’économiser quatre millions d’euros sur les dépenses de 430 millions au total concernant notamment les bâtiments, le chauffage, l’essence pour les voitures officielles et les frais de représentation de l’ensemble des ministères. Quatre millions d’euros d’économies, hors masse salariale, mais les remplacements des agents seront quand même limités "au strict minimum". À noter que les moyens alloués à la défense et la sécurité nationale seront exclus de ces économies.

Pour ce qui est de l’Élysée, les crédits alloués à la présidence de la République dans le budget 2026 ne bougeront pas. On travaillera "au château" à périmètre comparable d'une année sur l'autre : 122,6 millions d'euros, comme en 2024 et 2025. Le budget est moins lourd que celui de Matignon car il n’intègre pas l’ensemble des ministères. L’Élysée précise qu’avec l’inflation et l’évolution naturelle de la masse salariale, cet effort signifie en réalité une légère baisse des crédits de fonctionnement.

L'exemple plus que de réelles coupes budgétaires

Cet effort peut paraître relativement modeste, voire infinitésimal, par rapport au trou des finances publiques. Proportionnellement, dans le total de la dépense publique, les budgets de fonctionnement n'en représentent qu'une partie infime. Certains diront anecdotique. Mais il faut montrer l’exemple. C’est le message envoyé. Dans un moment où l’argent public fait défaut, les services de l’État doivent rendre un meilleur service aux citoyens à moindres coûts.

Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, avait déjà annoncé une baisse de 20% des budgets de communication des ministères. En 2026, cela devrait représenter une économie de 50 millions d’euros, sans compter la fin des avantages à vie des anciens Premier ministres. Mais, là encore, c'est l'exemple qui prime sur les réelles coupes budgétaires, franches et massives.

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