Economie : pourquoi le taux d’emprunt à dix ans s’envole en zone euro
La forte hausse du taux à dix ans est directement liée à la perspective de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir à Rome.
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La réaction des investisseurs n’a pas tardé après la victoire du parti d’extrême droite aux élections générales en Italie : les taux d’intérêt de plusieurs pays de la zone euro grimpent à des niveaux jamais vu depuis une dizaine d’année. C’est le cas notamment du taux d’emprunt à dix ans utilisé par les pays pour rembourser leurs dettes souveraines. Quand il y a un risque, les prêteurs – les États qui achètent notre dette finalement (par exemple les japonais à travers leurs fonds de pension) – se protègent en nous prêtant de l’argent plus cher. Cette fois, l’onde de choc est générale en zone euro.
La forte hausse du taux à dix ans à laquelle nous assistons depuis lundi 26 septembre est directement liée à la perspective d’arrivée de l’extrême droite au pouvoir à Rome. La grande gagnante des législatives italiennes, Giorgia Meloni, a tenu à rassurer les investisseurs pendant sa campagne électorale mais ces derniers craignent que le futur gouvernement ne tienne pas ses engagements vis-à-vis de Bruxelles en matière de réformes décidées par la précédente équipe de Mario Draghi. Et puis l’Italie vient s’ajouter à une série de tensions en Europe : la guerre en Ukraine, le resserrement monétaire des banques centrales pour lutter contre l’inflation, etc.
Difficile équation budgétaire
Problème : cette hausse de taux intervient alors que le gouvernement Français présente son budget 2023. Ce hasard de calendrier n’arrange pas le ministère de l’Economie et des Finances qui compte lever 270 milliards d’euros sur les marchés l’année prochaine, un record, avec du taux à dix ans notamment. Après la période bénie des taux négatifs, l’État empruntait en moyenne à 1,18% depuis le début de l’année. Nous sommes aujourd’hui à 2,7%, du jamais vu depuis 2012), et la progression n’est pas terminée. L’Allemagne est un peu en-dessous mais est également touchée.
La "signature" de la France, c’est-à-dire la confiance qu’ont les investisseurs dans notre pays, reste bonne mais, d’évidence, nous sommes rattrapés par un contexte général de tension. En tout cas, la charge de la dette pourrait s'élever jusqu'à milliards d'euros. l'équivalent du budget de l'Éducation nationale prévu l'an prochain.
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