Budget 2025 : Ryanair menace de réduire son trafic depuis les aéroports français en cas d'augmentation de la taxe sur les billets d’avion
Le patron de la compagnie low cost irlandaise estime que "la France est à contre-courant". L'état lui espère, avec cette mesure présente dans le budget adopé mercredi, récupérer entre 800 et 850 millions d'euros chaque année.
Ce n’est pas la première fois que la compagnie à bas prix monte ainsi au créneau, mais les propos du patron, Michael O’Leary, sont de plus en plus fermes. "La France est déjà un pays à forte fiscalité et si elle augmente encore des taxes déjà élevées, nous réduirons probablement notre capacité" au départ et à destination des aéroports français, dit-il, mercredi 5 février, lors d'une conférence de presse à Lisbonne, précisant, qu’à ses yeux, "la France est à contre-courant" alors que d’autres pays en Europe réduisent les taxes sur l’aviation. Ce qui est vrai, exception faite notamment de l’Allemagne, du Royaume-Uni et des Pays-Bas où la taxe reste plus élevée qu’en France de quelques dizaines ou centaines d'euros en fonction des cas.
Le budget de l’État – adopté mercredi 5 février à l’Assemblée nationale grâce au rejet des motions de censures – prévoit l’augmentation de la taxe sur les billets d’avion de 2 euros 63 centimes à 7 euros 30 centimes pour un billet en classe économique (de la France vers un pays européen ou d’un pays européen vers la France), jusqu’à 40 euros de taxe sur les destinations lointaines. Quant aux classes affaires, les taxes varieraient entre 200 et un peu plus de 2 000 euros pour les voyages les plus lointains. Selon les calculs, cela rapporterait à l’Etat entre 800 et 850 millions d’euros chaque année.
Une levée de boucliers
C’est de bonne guerre quand il s’agit de gros sous. L’ensemble du secteur aérien français – compagnies et gestionnaires d’aéroports – s’élève depuis plusieurs mois contre la hausse des taxes, et en affiche les risques. Plus loin que la perte de recettes et l’impact sur les bénéfices, les acteurs mettent en avant la perte de compétitivité du pavillon France sur la scène internationale. Reste à connaître la réelle affectation des fonds perçus : l’aide au développement des pays pauvres comme le prévoyait la taxe "Chirac" ? Aujourd’hui la lutte contre les effets climatiques du transport aérien ou une simple participation à la réduction du déficit public ? Le gouvernement a tout intérêt à être clair et communiquer rapidement sur le sujet.
À regarder
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter