Assurances : quelle évolution des prix en 2026 ?

À quel prix allons-nous payer nos assurances l’année prochaine ? Les assureurs sont en train de trancher à Monaco où ils sont actuellement réunis.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le coût des aléas climatiques est en progression constante. Photo d'illustration. (TIM SOMERSET / MAXPPP)
Le coût des aléas climatiques est en progression constante. Photo d'illustration. (TIM SOMERSET / MAXPPP)

C’est la grand-messe du secteur chaque année à la même époque. Une centaine de groupes du monde entier sont réunis, depuis le samedi 6 septembre et pour plusieurs jours, dans la Principauté pour discuter des tarifs et des conditions auxquelles les réassureurs vont assurer les assureurs. Car pour qu’un assureur puisse nous indemniser des dégâts dont nous sommes victimes, il faut qu’il soit lui-même assuré en amont. D’où le métier de réassureur.

Catastrophes, dérèglements climatiques, troubles sociaux et violences urbaines qui s’ensuivent, de plus en plus de paramètres sont pris en considération, notamment en France. Le 5 septembre, le quotidien Les Echos évoquait le projet de création d’un fonds de réassurance pour couvrir les dégâts liés aux émeutes, mais rien n’est acté, à ce jour, à Bercy.

Le pic des prix désormais atteint

Au niveau mondial, en 2024, le marché de la réassurance, s’est élevé à 400 milliards de dollars, soit un peu plus de 340 milliards d'euros. Le coût des aléas climatiques est en progression constante. Ces dernières années, les principaux réassureurs mondiaux, comme Swiss Re ou Munich Re, avaient bien augmenté leurs tarifs et consolidé leurs capitaux. Les analystes du secteur estiment que le pic tarifaire est aujourd’hui atteint.

Après une hausse globale de 5% des tarifs d’assurance en 2024, la facture ne sera pas forcément plus élevée en 2026, hors inflation traditionnelle. Mais, face à la multiplication des événements climatiques, il est de plus en plus difficile de définir un prix pour les risques liés aux inondations notamment. Une note datant 2024, produite par l’ACPR (le superviseur des banques et assurances), chiffrait à près de 160% en moyenne l’augmentation du prix des assurances d’ici 2050 en cas des pires scénarios. Un prix qui ne sera pas supporté uniquement par les clients car l’État prendra sa part, même dans un contexte de finances publiques dégradé.

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