Selon une étude, la moitié des sols français sont en mauvaise santé

Près de 52% des sols français sont mal en point, notamment certaines zones viticoles de Bourgogne, selon un baromètre de la société Genesis.

Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un champ en Vendée, au printemps 2024. (MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS VIA AFP)
Un champ en Vendée, au printemps 2024. (MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS VIA AFP)

C’est ce que révèle un baromètre de la qualité des surfaces agricoles et forestières. D’après cette étude, les sols en bonne santé se situent à la pointe bretonne, en Auvergne et dans le Grand Est. Ce qui correspond souvent à des zones d’élevage extensif, de prairies permanentes ou des forêts. Mais ailleurs, 52% des sols français sont mal en point, notamment certaines zones viticoles de Bourgogne. Pour établir ce baromètre, la société Genesis s’est basée à la fois sur le réseau de mesure de la qualité des sols, un groupement d’intérêt scientifique, ainsi que sur 12 000 analyses de la terre, prélevées sur les 30 premiers centimètres de surface.

L'impact des pratiques agricoles

Dans cette étude, les sols qui obtiennent une bonne note en termes de santé sont ceux qui arrivent à assurer les fonctions suivantes : servir d’habitat pour la biodiversité, fournir suffisamment de nutriments aux cultures, stocker du carbone et avoir une capacité de rétention d’eau. Or, la capacité des sols à rendre ces différents services dépend de leur composition physique et chimique, ainsi que des pratiques agricoles. D’où ces différences.

L’utilisation de pesticides, le recours à la monoculture ou à des labours profonds contribuent à dégrader les sols. Et selon des travaux de l'Inrae (l'Institut de recherche sur l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), le nombre de microorganismes présents dans le sol s'est réduit en l'espace de 50 ans.

Une dégradation définitive ?

Non, il est possible de rendre les sols résilients en modifiant les pratiques agricoles grâce notamment à la rotation des cultures, à une fertilisation plus naturelle. Ou la mise en jachère, car tout cela renforce le captage du carbone, de l’eau et la présence de microorganismes ou de vers de terre dans le sol. Les lombrics sont effectivement des moteurs très importants de la production agricole mondiale, ils améliorent les rendements.

Et des études ont montré que des vers de terre peuvent augmenter la productivité globale des plantes d’environ 2. 

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