L’identification par notre haleine remplacera-t-elle un jour celle par nos empreintes digitales ?
La reconnaissance par notre odeur, et notamment notre haleine, est une voie prometteuse en matière de biométrie. Des chercheurs japonais viennent de franchir une étape dans cette direction.
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Peut-être, qu’un jour, nous pourrons déverrouiller notre smartphone, valider un achat ou ouvrir une porte en soufflant sur un capteur. Des chercheurs de l'université de Kyushu et de Tokyo ont en effet réussi à mettre au point un nez électronique capable d’identifier des personnes grâce à la composition de l’air qu’ils expirent. Autrement dit, leur haleine.
De la même façon que l’on peut être identifiés par nos empreintes digitales, l'iris de l'oeil, la voix, la paume ou les veines des mains. La reconnaissance par notre odeur est donc aussi une voie prometteuse en matière de biométrie. La science s’est d’abord intéressée aux composés et à l’odeur produites par notre peau. Mais ils sont moins concentrés et donc plus difficiles à détecter. Ce qui fait que les recherches portent aujourd'hui sur le souffle, qui, lui, renferme de nombreux composés volatils plus faciles a analyser et qui sont propres a chacun. Au Japon, les tests ont été menés à ce stade sur vingt personnes d'âge, de sexe et de nationalité différents. Et avec ses 16 capteurs olfactifs , le nez électronique les a chacune identifiées avec moins de 3% d’erreur.
Le régime alimentaire va-t-il fausser la reconnaissance ?
Le bémol, pour l’instant, est qu'on peut aussi trafiquer notre haleine en mangeant certains aliments. Dans l'étude japonaise, les chercheurs avaient demandé aux volontaires de ne rien manger durant six heures, avant de souffler sur le nez électronique. La question est de savoir si l'identification fonctionne lorsqu’on a mangé un plat à l’ail, bu du café ou mangé un bonbon à la menthe. Là dessus, l'équipe de scientifiques japonais est assez confiante car ils ont travaillé pour l'instant avec seulement 28 composés volatiles de l’haleine, qui en contient des milliers. Ils pensent que s'ils en étudient davantage, le nez électronique pourra apprendre malgré tout à reconnaître les individus quel que soit leur régime alimentaire.
Autre espoir, leurs travaux pourraient aussi permettre de faire avancer le dépistage de certaines maladies grâce aux composés du souffle. Plusieurs études ont déjà montré que la respiration humaine peut être peut-être utilisée pour identifier certains cancers du diabète ou même le Covid-19.
Dans ce dernier cas, fini l'écouvillon, il suffit de souffler dans un tube, comme pour un alcootest, et la machine détecte le virus en quelques minutes. Les Etats-Unis ont autorisé, il y a deux mois, le premier test de dépistage du Covid-19 de ce genre, basé sur les échantillons d’haleine.
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