Les "Ig-Nobel 2020", des prix Nobel de la science improbable
Chaque année, les études scientifiques les plus loufoques sont récompensées lors d’une cérémonie à l’université de Harvard aux États-Unis. Ces anti-Nobel 2020 récompensent cette année des recherches sur un alligator gonflé à l’hélium, sur les sourcils des narcissiques et sur un couteau en crotte gelée.
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Qui a dit que la science, ce n’est pas drôle ? Depuis 1991, la revue Annals of Improbable Research décerne les Ig-Nobel, parodie très sérieuse du prix Nobel. Le principe de cette remise de prix est de choisir des études scientifiques bien réelles, dont l’énoncé fait rire puis réfléchir. Par exemple : quel son peut faire un alligator après avoir respiré de l’hélium ? On peut trouver ça ridicule mais en fait, le groupe international de chercheurs qui a fait cette expérience a trouvé qu’en fonction de son poids, l’alligator émet des sons différents. Ils ont publié leur travaux dans la très sérieuse revue Journal of Experimental Biology et espèrent reproduire les cris des animaux au temps des dinosaures.
Chaque année, il y a dix prix Ig-Nobels (jeu de mots en anglais qui mélange "Nobel" et "ignoble"). Ils existent dans des catégories aussi variées de la physique, l’économie, la médecine. D’ailleurs cette année, trois médecins néerlandais l’ont reçu pour avoir identifié la misophonie : le fait d’être incommodé par les sons de mastication de quelqu’un. Sérieusement, ils ont établis les critères de diagnostic de cette maladie psychiatrique qui conduit à ne supporter aucun son répétitif comme le bruit de clavier, de stylo. D’autres chercheurs en psychologie ont eux reçu un prix, cette année, pour avoir prouvé que l’on repérait les personnes narcissiques à la forme de leurs sourcils.
Pour rire et réfléchir
La cérémonie est plutôt potache sous forme d'opéra-bouffe en ligne cette année à cause du Covid-19. En plus, la récompense est un billet de 10 000 dollars du Zimbabwe, une monnaie qui ne vaut plus rien aujourd'hui. Marc Abrahams, mathématicien de l’université d’Harvard, fondateur de cette cérémonie et des Annales de la Science improbable, explique que ces anti-Nobel sont là pour faire réfléchir le grand public pour qu’il s’intéresse à la science et au fait qu'elle entraîne les chercheurs vers des chemins inattendus. Ils apportent ainsi leur pierre à l’édifice de la connaissance. Par exemple, des archéologues américains ont reçu l’anti-Nobel de la science des matériaux parce qu’ils se sont attaqués à une légende très répandue dans le grand Nord. Celle qui raconte qu’un Inuit a pu dépecer des animaux à l’aide d’un couteau fabriqué avec ses excréments gelés. Ils ont reproduit l’expérience moult fois sans succès. Une façon pour eux de lutter aussi contre les fausses informations. Enfin... jusqu'à ce que quelqu'un d'autre prouve le contraire.
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