Le billet vert. Une centrale nucléaire à l'arrêt après le séisme au Teil
Trois réacteurs qui étaient en fonctionnement lundi à la centrale nucléaire de Cruas en Ardèche ont été arrêtés dans la nuit de lundi à mardi. Un arrêt qui fait suite au séisme de 5,4 sur l'échelle de Richter qui s'est produit en Ardèche. L'épicentre de ce tremblement de terre est situé à quelques kilomètres de la centrale.
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Le séisme de magnitude 5,4, lundi 11 novembre, au Teil en Ardèche a secoué les habitants de la région faisant plusieurs blessés et des dégâts matériels. Trois centrales nucléaires de la région sont sous surveillance : Bugey, Tricastin et Cruas. EDF a même mis à l'arrêt sa centrale ardéchoise, celle de Cruas, pour une visite de contrôle.
Trois réacteurs qui étaient en fonctionnement lundi sur les quatre que compte la centrale de Cruas ont donc été arrêtés progressivement par précaution. Les capteurs sismiques de la centrale, qui se trouve à 15 km de l’épicentre du séisme, ont détecté des mouvements lundi midi quand la secousse s'est produite. Les équipes d’EDF sur place doivent donc faire des inspections, pour vérifier qu’il n’y a pas d’anomalie, y compris dans les bâtiments des réacteurs. C’est pour cela qu’il faut les mettre à l’arrêt pour pouvoir entrer à l’intérieur. Une fois, cette inspection faite, l’Autorité de sureté nucléaire autorisera ou pas leur redémarrage.
Des marges prévues
Les centrales de Tricastin et de Cruas qui sont à une trentaine de kilomètres l'une de l'autre ont été dimensionnées pour un séisme de magnitude 5,2. Le calcul prend en compte le séisme connu le plus fort de la zone : ici c’est Chateauneuf-du-Rhône en 1873 avec 4,7 sur l’échelle de Richter. Une magnitude à laquelle l'opérateur a ajouté une marge de 0,5. C'est peut être moins que celle du tremblement de terre de lundi mais l'intensité d'un séisme dépend aussi de sa profondeur dans le sol et de la distance avec l'épicentre. Là aussi il y a une marge avec l'hypothèse d'un épicentre sous la centrale. En plus l'ASN peut demander des renforcements en fonction de l’évolution des connaissances dans ses visites décennales de nos sites nucléaires. Les chercheurs remontent aujourd’hui à des paléo-séismes, c’est-à-dire sur plusieurs dizaines de milliers d’années. En plus depuis Fukushima des majorations ont encore été demandés à EDF. L'opérateur doit encore revoir les sceptres sismiques pour les centrales de Chooz, Fessenheim et Saint Alban, selon le dernier rapport de l'ASN.
Des renforcements demandés
EDF tient compte de l'évolution des connaissances mais il y a deux ans, l’ASN s’est fâchée et a ordonné l’arrêt immédiat des réacteurs du Tricastin parce que la digue adjacente à la centrale, celle qui la sépare du canal de Donzère-Mondragon, n’était pas assez résistante. EDF a du faire de lourds travaux avant de pouvoir les redémarrer ce que l'entreprise a moyennement apprécié. Depuis Fukushima le scénario d'un tremblement de terre, d'inondations, avec une perte totale d’alimentation électrique sur tout un site qui n’avait jamais été envisagé avant, est devenu une réalité à prendre en compte pour l’industrie. L’épisode sismique de lundi a donc rappelé à tout le monde qu'il est utile d’appliquer les recommandations de l’Autorité de sureté nucléaire.
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