L‘intelligence artificielle subit, elle aussi, des déclins cognitifs
Elle a explosé en 2024, elle va sans doute s'imposer davantage encore en 2025. Aujourd’hui, l'intelligence artificielle vous permet de créer des photos ou des musiques de toutes pièces. Elle est un outil pour la médecine ou l'agriculture. Mais comme le cerveau humain, elle accuse des signes de vieillissement.
/2024/03/04/anne-le-gall-65e601768c992529988570.png)
/2025/01/01/maxnewsfrfive192469-6774e1b6d9372481070554.jpg)
Concrètement, l’intelligence artificielle peut déjà aider les médecins à faire des diagnostics de radiologie, par exemple. Certains systèmes expérimentaux sont capables de repérer des tumeurs sur des mammographies plusieurs années avant qu'elles ne soient détectables par l'œil humain. Des laboratoires utilisent aussi l’IA pour concevoir ou tester virtuellement de nouveaux médicaments, ou accélérer les analyses génétiques.
En agriculture, les réseaux de neurones artificiels peuvent aider à la prédiction météo et à l’analyse des sols, voire en ingénierie, à créer de nouvelles matières. À Berkeley aux États-Unis, un laboratoire automatisé par IA a pu générer des dizaines de nouveaux matériaux inconnus jusqu’ici à partir d’échantillons de matière déjà existante, relatent nos confrères de Sciences et Avenir dans un numéro spécial de 70 pages qui vient de paraître sur l’intelligence artificielle.
Rappelons-nous que si l’IA va vite, elle ne comprend rien
Mais il y a aussi beaucoup de critiques qui s'élèvent face à cette révolution scientifique. À commencer par celle de Geoffrey. E Hinton, prix Nobel de physique 2024 et pionnier de l’intelligence artificielle. Il met lui-même l'humanité en garde contre les dérives possibles des systèmes d'apprentissage automatique qu’il a contribué à créer. L’IA pose la question de la génération de fausses informations, celle de la propriété intellectuelle, et aussi celle du poids énergétique de ces technologies. Les centres de données et les supports techniques de l’IA consomment déjà aujourd’hui environ 2% de la consommation mondiale d'électricité.
Il faut se souvenir que si l’IA va vite, elle ne comprend rien. C’est juste une intelligence augmentée par l’être humain. D’ailleurs dans son numéro de Noël, le prestigieux, British Medical Journal a rapporté cette expérience instructive : des chercheurs ont fait passer à des IA un test médical de référence qui sert à détecter le vieillissement du cerveau chez les humains et cette étude montre que les chatbots présentent parfois des signes de début de déclin, cognitif. Certaines intelligences artificielles ont eu, par exemple, du mal à classer des numéros ou des lettres dans l’ordre ou à se souvenir d’une séquence de cinq mots. Ils sont aussi révélés moins bons que le cerveau humain pour repérer des formes visuelles ou se repérer dans l’espace. Une nouvelle preuve que ces cerveaux artificiels ne sont pas prêts de nous remplacer.
À regarder
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter