Infarctus : le risque de décéder d’un arrêt cardiaque est deux fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes
Contrairement aux idées reçues, le cœur des femmes n'est pas protégé par les hormones, surtout après la ménopause. L’augmentation de certains facteurs de risques comme le stress, le tabac, ou la sédentarité joue aussi un rôle défavorable.
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Les préjugés sexistes existent aussi pour les maladies cardiovasculaires, rappelle la fondation Agir pour le cœur des femmes, à l'occasion de la journée mondiale du cœur, dimanche 29 septembre. Lorsqu'un arrêt cardiaque survient en dehors de l’hôpital, les femmes ont un risque de décès deux fois plus élevé que celui des hommes.
Cette triste statistique s'explique par une succession de pertes de chances dues, a des idées reçues et à de mauvais réflexes, indique le professeur Claire Mounier Vehier, cardiologue au CHU de Lille. D’abord dans l’esprit du grand public, les infarctus ou arrêts cardiaques restent des maladies masculines. Si une jeune femme fait un malaise dans la rue, les témoins pensent d'abord à un malaise vagal, ou une hypoglycémie, ce qui retarde le recours au massage cardiaque. Par ailleurs, des études montrent que les passants ont plus de réticences à pratiquer un massage cardiaque sur une femme, par peur d’un geste déplacé au niveau de la poitrine. Or, les médecins rappellent que le massage cardiaque s’effectue sur le sternum, donc sur l’os au milieu du thorax, pas au niveau des seins. Et lorsqu'aucun geste de premier secours n'est accompli, les victimes décèdent dans neuf cas sur dix.
L’augmentation de certains facteurs de risques
Il faut arrêter de penser que le cœur des femmes est protégé par les hormones. Cet effet joue avant la ménopause, mais il est malheureusement de plus en plus contrebalancé par le mode de vie de femmes et l’augmentation de certains facteurs de risques comme le stress, le tabac, ou la sédentarité. Si on ajoute à cela la prise de contraceptifs ou un excès de cholestérol, qui est parfois ignoré, cela explique pourquoi le nombre d’hospitalisation de femmes de moins de 50 ans pour infarctus du myocarde, augmente de 5% par an en France, et pourquoi les maladies cardiovasculaires restent la première cause de mortalité féminine, avec deux cents décès par jour.
Si les signaux d’alerte cardiaque ne sont pas forcément identiques chez les hommes et les femmes, les femmes y prêtent surtout souvent moins attention. Ces signaux peuvent se matérialiser par un essoufflement plus marqué, une gêne angoissante dans la poitrine, parfois des troubles digestifs, ou des vertiges. En cas de doute, il faut appeler le 15, le Samu. Il y a quand même un chiffre encourageant. Huit décès cardio-vasculaires sur dix pourraient être évités avec une bonne hygiène de vie et un suivi médical régulier.
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