Gare aux cueillettes de printemps : l’Anses lance plusieurs alertes

Avec le beau temps qui arrive, il peut être tentant d’aller cueillir des plantes sauvages à la campagne mais attention aux risques d’intoxication. L'Anses, l'agence nationale de sécurité sanitaire, alerte notamment sur les risques liés à la cueillette d’ail des ours.

Article rédigé par franceinfo
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Attention si vous allez ramasser de l'ail des ours : ne le confondez pas avec les colchiques, toxiques. (LAURENT REA / MAXPPP)
Attention si vous allez ramasser de l'ail des ours : ne le confondez pas avec les colchiques, toxiques. (LAURENT REA / MAXPPP)

L'ail des ours est une plante printanière qui peut être consommée en  salade ou en pesto. Problème : cette plante comestible pousse dans les mêmes sous-bois, au même moment que les colchiques qui sont toxiques. Or, "avant floraison, leurs feuilles peuvent se ressembler", explique l'Anses. Pour bien les différencier, l’Anses rappelle que l’ail des ours sent l’ail alors que le colchique, non. 

Ces cinq dernières années, au moins deux personnes sont décédées à la suite d'une intoxication par des colchiques. Et l’analyse des dernières données disponibles en provenance des centres antipoison (2020-2022) fait apparaître une moyenne d’une quinzaine d'intoxications  chaque année, principalement en région Grand-Est et Auvergne-Rhône-Alpes. Selon la quantité de feuilles ingérées, l’intoxication peut aller de simples troubles digestifs à des complications touchant le foie ou la circulation sanguine.

Les applis de reconnaissance des plantes pas fiables à 100%

Et l’ail des ours n’est pas la seule plante sauvage à poser problème lors des cueillettes. Une alerte a déjà été donnée la semaine dernière sur un risque lié à la consommation d’asperge des bois. Bien que réputées comestibles, ces asperges des bois peuvent entraîner parfois un gonflement de la bouche ou de la gorge. 

Attention aussi à ceux qui se lancent dans la cueillette d’oseille, d'épinards, de carottes, d'oignons, de myrtilles ou de cassis sauvages. Ces plantes ont été répertoriées par l’Anses comme étant source de confusion fréquente avec d’autres plantes toxiques ressemblantes. Chaque année, 250 cas d'intoxication alimentaire par des plantes sauvages sont recensées en moyenne. Et comme pour l'identification des champignons, les autorités sanitaires appellent à se mefier des applications de reconnaissance des plantes disponibles sur smartphone : elles ne sont pas fiables à 100%.

Et les incidents peuvent arriver aussi dans les jardins ou en ville, si on y ajoute les réactions allergiques et les accidents domestiques, notamment des cas d’enfants qui ont voulu goûter des plantes, ou leur fruit, dans un parc ou jardin. Les centres antipoison reçoivent chaque année jusqu’à 10 000 appels avec un pic l’été. Heureusement, tous les cas ne sont pas graves mais il y a quand même des symptômes dans un tiers des cas. En cas de malaise après l'ingestion accidentelle d’une plante, le bon réflexe est d’appeler le 15 , le 112 ou un centre antipoison

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