À Paris, la découverte dans la Seine de moules d'eau douce en voie de disparition confirme le bon état de santé du fleuve
La lumière artificielle abondante pourrait favoriser la présence de phytoplancton dans la Seine, or les moules s’en nourrissent.
C’est une nouvelle inattendue et plutôt réjouissante ! Des moules d’eau douce menacées de disparition ont été retrouvées dans la Seine, en plein cœur de Paris. Comme symbole de la propreté retrouvée des eaux de la Seine, nous avions le souvenir de la maire de Paris, Anne Hidalgo, se baignant dans la Seine le 17 juillet dernier, juste avant les Jeux olympiques pour témoigner de la qualité sanitaire du fleuve.
De nouveaux résultats de prélèvements viennent de confirmer, fin janvier, le bon état de santé du fleuve parisien, puisque la trace de l’ADN de trois espèces de moules d’eau douce en voie de disparition y a été découverte à l'occasion d’une étude menée par l’Office Génie Écologique. Ces moules presque disparues portent le nom de mulette épaisse, mulette des rivières et anodonte comprimée. "Elles sont très exigeantes, elles ne s’installent que dans des eaux peu polluées", indique Vincent Vignon, écologue ayant participé à l'étude. Il faut y voir, selon lui, "le fruit de 50 ans d’efforts d’assainissement via les stations d’épuration. Les ultimes efforts de modernisation du réseau d’eau avant les JO ont été la cerise sur le gâteau."
Dix fois plus d'espèces de poissons que dans les années 60
Pour retrouver dans l’eau de la Seine l’ADN de ces moules en voie de disparition, ces chercheurs ont prélevé et filtré, durant l'été 2024, 20 litres d’eau en huit points différents de la Seine. En étudiant les échantillons retenus dans les filtres, ils ont pu repérer, grâce à la technique de l’ADN environnemental, la présence de 36 espèces de poissons dans la Seine, soit dix fois plus que dans les années 60, ainsi que 23 moules d’eau douce au total, dont ces trois espèces en voie de disparition.
Ces moules en voie de disparition peuvent prospérer au cœur de Paris, ce qui est surprenant ! On est loin d’une réserve sauvage d'eau douce ultra-préservée. L’une des pistes avancées est l’activité humaine. La lumière artificielle abondante pourrait favoriser la présence de phytoplancton dans la Seine, or les moules s’en nourrissent. Les recherches vont se poursuivre, mais en attendant, il y a un autre motif de réjouissance : une moule est capable de filtrer 40 litres d’eau par jour, et sa simple présence contribue donc encore plus à l'épuration naturelle du fleuve.
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