Un nouvel indicateur pour notre poids : l'Indice de rondeur corporelle
Faut-il oublier l'IMC, l'indice de masse corporelle, pour prendre en compte désormais l'IRC, l'indice de rondeur corporelle ? C'est ce que proposent en tout cas plusieurs chercheurs.
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Des chercheurs chinois et américains proposent un nouvel indicateur pour suivre le surpoids de la population, et mieux évaluer les effets de l’obésité sur la santé, l'IRC, l'indice de rondeur corporelle. Les explications de Mathilde Fontez, rédactrice en chef au magazine Epsiloon.
franceinfo : Peut-être faut-il déjà rappeler ce qu'est l'indice actuel, l'IMC ?
Mathilde Fontez : Oui, pour l’instant, l’indicateur reconnu par l’organisation mondiale de la santé, c’est l’IMC, l’indice de masse corporelle. La formule est simple : votre poids (en kilos), divisé par votre taille (en mètres) au carré, cela donne un nombre autour de 20 pour les personnes en bonne santé. Au-dessus de 25 c’est le surpoids, au-dessus de 30 c’est l’obésité.
Le nouvel indice proposé par cette équipe se base, lui, sur le tour de taille. Il s'agit d'une formule qui évalue la forme du corps, plutôt que le simple rapport taille poids. Les chercheurs l’appellent l'indice de rondeur corporelle, l'IRC.
On ne tient plus compte du poids ?
Non ! Cela découle de recherches qui commencent à montrer qu’un surpoids n’est pas forcément associé à des risques pour la santé : c’est souvent le cas, mais pas toujours. Il faut être donc plus subtil que cela. Une spécialiste de l’obésité, Ruth Loos, à l’université de Copenhague a par exemple montré que 15 à 45 % des personnes obèses d’après leur IMC seraient en réalité en bonne santé métabolique. Les craintes sont de passer à côté de certaines maladies ou de mal évaluer les risques pour la population dans les grandes statistiques.
Quel est l'enjeu ?
Le dernier rapport l’OMS évalue qu’en Europe, près de deux tiers des adultes et un enfant sur trois souffrent de surpoids ou d’obésité. Bien sûr, la meilleure évaluation reste l’étude complète individuelle de chaque patient : des tests sanguins, l’historique familial, voire des tests génétiques. Mais avec ce nouvel indicateur, les chercheurs proposent d’affiner tout en restant simple : ils sont partis du constat que la graisse viscérale, celle qui est enfouie profondément dans le corps, est un bon marqueur du risque de maladies, une graisse viscérale située en particulier à la taille… D'où cet indice de rondeur corporelle.
Comment ce nouvel IRC est-il perçu ?
C’est tout l’objet de cette étude (en anglais) qui vient d’être publiée. Les chercheurs ont repris les dossiers médicaux de plus de 30 000 personnes aux Etats-Unis sur 20 ans, entre 1999 et 2018, pour évaluer l’association entre leur indice de rondeur corporelle et le risque de mortalité. De fait, ils retrouvent certaines caractéristiques de l’IMC mais ils voient aussi une corrélation avec la mortalité pour les IRC très élevés. Bref, une première validation pour cet indice de rondeur corporelle.
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