L’enfer, c’est les autres ou l’histoire des deux otages qui ne pouvaient pas se piffrer
Retenus en 2013 par des militants du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaida. Theo Padnos et Matthew Schrier ont partagé une cellule pendant sept mois. Très vite, l’entente fut loin d’être cordiale.
Il faut dire que l’un est journaliste, l’autre photographe, et quand le premier reçoit une éducation bourgeoise , l'autre grandit dans les faubourgs de New York et fait de la prison. Et quand Padnos part en Syrie pour réaliser des recherches pour divers journaux notamment sur les tensions religieuses entre sunnites et alaouites, Schrier veut se faire de l’argent en prenant un maximum de photos. En 2013, ils sont fait prisonniers. Dès le départ, le courant ne passe pas. Fin juillet 2013, Schrier parvient à s'échapper avec l'aide de Padnos. Mais ce dernier ne parvient pas à le suivre. Padnos sera libéré en août 2014.
Au journal Die Zeit qui raconte cette histoire hallucinante en mêlant les deux versions, Padnos déclare, installé dans une cour ombragée du 11e arrondissement de Paris : ”Je ne suis pas en colère contre les terroristes. Quand vous savez ce que les Américains ont fait en Irak, vous pouvez, en partie, les comprendre. Mais Matthew Schrier, je ne veux le revoir sous aucun prétexte. J'ai été prisonnier d'Al-Qaida pendant vingt-deux mois et les sept mois passés avec lui ont été, de loin, les pires”. Ambiance.
a première nuit pourtant, Schrier et Padnos se racontent leurs vies mais très vite, ils se rendent compte que rien ne sera facile. Matthew essaie de faire rire Theo mais ça ne fonctionne pas. Pourtant, tout le monde dit que Matthew est drôle. Ensuite, Theo Padnos parle l’arabe, pas Matthew Schrier. Un handicap de taille qui oblige ce dernier à demander sans cesse des traductions au premier. “Il agissait comme s’il était un gourou, putain.” déclare Matthew Schrier, qui finira , parfois, par maltraiter physiquement son compagnon d’infortune.
Pour un psychologue berlinois interrogé par Die Zeit, il arrive souvent que “dans les prisons, certains passent leur propre humiliation sur les autres. Ils sont maltraités alors ils maltraitent les autres. Ensuite, ils se sentent plus forts”.
La passion de Theo Padnos, le cyclisme, l’a finalement remis sur pied après 22 mois de captivité en Syrie.
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