L'airbag sans fil, Bering l'a fait
Hormis la tête, protégée normalement par un casque homologué, le thorax et le dos constituent les parties vitales les plus vulnérables, en cas d'accident, pour tout usager d'un deux roues.
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C'est la raison pour laquelle les équipementiers, à commencer par le
Français Bering, travaillent sur des systèmes airbag de plus en plus
sophistiqués.
On a récemment évoqué dans l'une de nos chroniques, les gilets airbag
"filaires", autrement dit à déclenchement mécanique par un
câble reliant le pilote à la moto. Depuis plusieurs années maintenant des équipementiers, Bering en France,
puis Dainese en Italie n'ont cessé de travailler pour mettre au point un
système airbag sans fil, déclenché par des ondes radios, elles-mêmes envoyées
par des capteurs disposés sur le deux-roues.
Lancé en
avant-première par Bering fin 2010, le premier gilet airbag sans fil a du très
rapidement être suspendu afin de remédier à quelques défauts de jeunesse et
notamment des déclenchements inopinés sur certains types de moto. Trois ans
plus tard, après de nouveaux réglages, des études poussées, des tests grandeur
nature en laboratoire et sur circuit, et des milliers de kilomètres parcourus,
ce système Bering Protect Air revient sur le marché.
Pouvant
s'adapter sur n'importe quel 2 ou 3 roues, moto ou scooter, ce système d'airbag
électronique se décompose en quatre éléments . Le gilet tout d'abord , noir ou
jaune fluorescent en fonction du modèle choisi, comprenant dans une dorsale
homologuée le générateur de gaz ainsi qu'une pile qu'il faut changer en moyenne
tous les 6 mois. Vient ensuite le boîtier électronique de commande placé bien
en vue (sur le guidon généralement) et qui indique par une lampe bleu que tout
fonctionne ou bien alors par une lampe rouge qu'il y a un problème de
connexion. Ensuite ce dispositif requiert la mise en place de deux capteurs, le
capteur de choc disposé généralement au niveau de la fourche avant et un
capteur de chute (latérale) ou plus largement de perte de contrôle installé lui
sur le cadre du véhicule.
Mis en place
par un technicien agréé du groupe Trophy (incluant Bering) ce système permet
donc, en cas de chute ou de choc, de déclencher l'airbag en 0,03 seconde (plus
rapidement qu'un battement de cils si l'on en croit le fabriquant) et de
gonfler le gilet airbag via les ondes radios en 0,05 seconde, soit au total un
temps de 0,08 seconde. Une performance intéressante lorsque l'on sait que
l'étude sur plus de 20.000 cas d'accidents, réalisée pour parvenir à mettre
au point ce système, a révélé que le 1er impact entre le conducteur
d'un deux roues et un obstacle survient 100 millisecondes (soit 0,1 seconde)
après le début d'un choc à la vitesse (urbaine) de 50 km/h.
Cette étude
a aussi révélé que les blessures les plus graves se produisent durant les 5
premières secondes. C'est la raison pour laquelle le gilet qui protège le cou,
le thorax, l'abdomen, le dos et même le coccyx reste maintenu sous pression par
le système Protect Air durant 6 secondes après le déclenchement pour rester
ensuite gonflé (sans comprimer le corps de son porteur, je vous en parle en
connaissance de cause pour l'avoir testé à l'arrêt) pendant une vingtaine de
minutes. Pour Fabien Dufour, ingénieur développement de ce système Protect Air,
c'est à l'heure actuelle le dispositif le plus rapide et le plus efficace
réagissant avant même que le pilote ne soit éjecté de son véhicule, ce qui
n'est pas le cas du filaire. Ajoutons qu'un deuxième gilet, pour le passager ou
la passagère peut également être couplé au système.
Alors certes
ce système Bering Protect Air n'est pas donné. Son prix est en effet de 899€
tout compris (gilet, boîtiers et installation) avec à l'heure actuelle une
remise de 150€ jusqu'au 15 décembre, sensiblement le même prix que son
concurrent italien Dainese. Mais voilà lorsque l'on sait qu'au regard des
études effectués et des premiers tests réalisés en conditions réelles et contre
leur gré, par les premiers porteurs, il permet d'atténuer considérablement
voire d'éviter les lésions les plus graves sur la partie haute du corps, cela
fait réfléchir. D'autant plus finalement que son coût, le prix d'une sécurité
renforcée, n'est guère plus élevé qu'une belle veste de moto ou bien qu'une
combinaison en cuir.
L'ayant pour
ma part fait installer en test sur ma moto, je vous promets de vous tenir
informé mais sans le souhaiter...
Pour plus de
précisions : www.bering.fr/airbag
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