Bernard Werber : "Il y a un combat à mener pour sauver nos forêts"

Bernard Werber est l'homme aux 35 millions de livres vendus. L'écrivain, qui a connu un succès planétaire avec la trilogie des fourmis, revient en librairie avec un polar environnemental, La voix de l'arbre, dans lequel les arbres parlent et peuvent même devenir criminels pour sauver leur peau.

Au départ, une réalité scientifique

Que diraient les arbres de nous s'ils parlaient ? Que feraient-ils s'ils avaient une conscience pour se protéger des ravages du dérèglement climatique et de l'action de l'homme sur nos forêts ?

Ces questions sont au cœur du dernier polar de Benard Werber, et dans La voix de l'arbre, l'auteur imagine donc qu'ils peuvent communiquer avec nous. Tout part d'une réalité scientifique : "Les arbres communiquent entre eux, via l'équivalent d'un réseau numérique souterrain, ils s'alertent des dangers, il y a une forme de solidarité végétale extraordinaire."

Bernard Werber évoque aussi le travail d'un scientifique américain de la CIA qui "grâce au détecteur de mensonges a pu établir que les végétaux, les arbres et les pantes avaient une conscience de ce qui mourait autour d'eux". À partir de cette base scientifique l'auteur extrapole et nous propose un roman foisonnant, à la fois enquête policière et déclaration d'amour aux arbres.

"Il y a des chênes qui sont vraiment des sculptures, qui sont vraiment des monuments. Ils ont dans leur cœur des siècles de foudre, de tempête, de contact avec les autres arbres, ce sont quand même des mémoires vivantes de toute la planète."

Bernard Werber

à franceinfo

Un horizon planétaire

Son arbre de cœur, à lui, se trouve du côté de Rueil-Malmaison, en région parisienne, planté par Marie Antoinette. Mais l'horizon de Bernard Werber est planétaire, et l'écrivain connaît notamment un succès permanent en Corée du Sud. Ses livres, depuis Les fourmis, y sont vendus à des millions d'exemplaires.

"Les Coréens sont très intéressés par le futur, or mes livres parlent du futur. Je crois qu'en France on est plus dans la nostalgie du passé et l'analyse du présent." Bernard Werber rappelle aussi sa conviction que "la science, la spiritualité et la littérature ne font qu'un et tout est connecté". Comme dans nos forêts, où les végétaux sont connectés et pourraient un jour faire payer à l'homme ses errements.

La Voix de l'arbre (Albin Michel) peut ainsi résonner comme un avertissement pour le futur.