Polémique attentat de Nice : Benoît Hamon (PS) demande que l'on "reprenne de la hauteur"
Après la polémique sur la sécurité le soir de l'attentat de Nice, Benoît Hamon, député PS des Yvelines, appelle lundi sur France Info au rassemblement des "esprits" et demande qu'on "reprenne de la hauteur".
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"Il me semble qu'il faut qu'on rassemble nos esprits, qu'on reprenne de la hauteur et qu'on évite de se vautrer dans ce genre de polémique politicienne que je considère absolument pas à la hauteur du moment ", a regretté Benoît Hamon, député PS des Yvelines. Invité de France Info, il est revenu sur la polémique autour de la sécurité le soir de l'attentat de Nice.
"On a l'impression à Nice que le principal adversaire c'est le préfet, c'est la police nationale ou le ministère de l'Intérieur. A quelques jours d'un attentat absolument terrible et alors que l'ennemi est toujours extrêmement menaçant, il me semblerait plus normal qu'on essaye de rassembler nos esprits. "
La policière municipale devrait "donner les noms"
L'ancien ministre de l'Education a incité la policière municipale chargée de la vidéo surveillance à Nice et qui dit avoir subi des pressions le soir de l'attentat de parler : "Je suggère à la policière municipale qui dit avoir fait objet de pressions [NDRL du ministère de l'Intérieur] de donner les noms. C'est assez simple. Il y a un état de droit, il y a une justice qui fonctionne très bien dans ce pays. Si tel était le cas, qu'elle donne le nom du ou de la personne qui a fait pression sur elle. Comme ça on en saura davantage. " Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve a réfuté les propos de la policière et a décidé de porter plainte.
"Il apparait aussi que cette policière municipale a des préférences politiques notamment pour "Christian Estrosi", a précisé Benoît Hamon. "Dans quelle mesure était-elle libre de ces déclarations, je n'en sais rien mais qu'on en revienne à des préoccupations un peu plus sérieuses. "
"Ne pas fanfaronner sur la sécurité"
Selon lui, l'unité nationale ne doit pas "interdire le débat ". "Il est assez légitime qu'on se pose la question de savoir comme un 19 tonnes peut circuler sur la promenade des Anglais et tuer 84 personnes. Ces questions-là sont légitimes. Que le débat existe. Ce à quoi on assiste relève plus de la volonté de faire tomber le ministre d l'Intérieur qui est en première ligne depuis plusieurs années. "
Benoît Hamon a aussi vivement attaqué le comportement de l'ancien maire de Nice Christian Estrosi : "Je vais rappeler qu'il est président de région, élu avec les voix de gauche avec la responsabilité lui aussi de rassembler ses électeurs sur sa région. Je me souviens encore de ses déclarations prétendant que le système de vidéo surveillance de Nice était tellement parfait qu'il aurait probablement évité les attentats de novembre voire même de janvier, il parlait des frères Kouachi. Il ne faut pas parler comme ça. C'est une leçon pour lui, c'est une leçon pour tout le monde. Il ne faut pas fanfaronner sur la sécurité. "
L'état d'urgence "n'évite pas les attentats"
Alors que l'état d'urgence a été prolongé de six mois jusqu'à janvier 2017, Benoit Hamon a espéré que l'on en sortira un jour: "Cela voudra dire que la menace a baissé", a-t-il dit. "Etat d'urgence ou pas, cela n'évite pas les attentats. On en évite certains mais pas tous."
"Ce qui s'est passé à Nice et qui doit nous interroger sur l'état d'urgence, c'est que cet attentat s'est passé pendant l'état d'urgence qu'on est manifestement sur un profil de terroriste assez indétectable ou en tout cas difficile à détecter, non radicalisé, qui n'avait donné aucun signe préalable ", a poursuivi l'ancien ministre de l'Education.
Selon Benoît Hamon, on doit s'interroger sur "ce qui justifie dans notre société qu'il y ait tant de désir d'autodestruction de soi, de suicide, mais aussi de destruction de la société ". "Je vois dans l'accumulation de la frustration de la colère dans la société française quelque chose qui doit nous mener à produire des réponses qui ne peuvent pas être que de l'état d'urgence, de la sécurité, de l'ordre partout ."
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