Eric Woerth : "Les syndicats ont exporté leur conflit sur la loi Travail. La CFDT a gagné"
Eric Woerth, député de l'Oise et secrétaire général Les Républicains, a estimé jeudi sur France Info que "c'est un acte fort le 49.3 qui est une preuve de faiblesse. C'est un paradoxe". Pour lui, "il faut le faire sur un texte qui veut dire quelque chose".
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Éric Woerth, secrétaire général des Républicains (LR), a estimé jeudi sur France info que le 49.3 "est un acte fort " mais "une preuve de faiblesse ". "C'est un acte fort le 49.3 qui est une preuve de faiblesse. C'est un paradoxe. Il faut le faire sur un texte qui veut dire quelque chose, sur le texte auquel il croit lui (le gouvernement-NDLR), pas le texte issu d'un certain nombre de concertations, consultations et qui a perdu de sa force ", a-t-il expliqué. Selon le député, "c'est parti en vrille au fur à mesure des manifestations et au fur à mesure des discussions avec les syndicats. (…) Ce texte a été vidé, dénaturé, dévitalisé donc aujourd'hui, il n'y a plus de raison de le soutenir ", a-t-il ajouté.
Éric Woerth a dénoncé le rôle des syndicats : "Le vrai problème, c'est que les syndicats ont exporté leur conflit sur le texte et sur la loi El Khomri. La CGT, FO, la CFDT ont exporté leur conflit. Et on voit que la CFDT a gagné. Mais je pense que c'est le pays qui y perd. Cela crée de la confusion. On rajoute de la confusion à la confusion et on n'a pas un bon texte ", a-t-il regretté.
Pour le secrétaire général LR, la motion de censure de la droite, qui sera débattue jeudi, ne sera pas adoptée notamment car il n'y aura pas assez de voix de gauche. "En général, vous savez, les choses se passent comme ça : la gauche va continuer à soutenir le gouvernement même si elle l'insulte tous les jours dans les couloirs de l'Assemblée, texte après texte ." Il s'est demandé si le groupe PS se trouve aujourd'hui dans "l'opposition ou la majorité. Je ne sais plus comment l'appeler. Une majorité... avec une partie d'opposition très forte quand même." Sur la motion de censure que les députés frondeurs du PS voulaient déposer, Eric Woerth s'est demandé si ça n'est pas "une situation tout à fait inédite " sous la Ve République.
Éric Woerth (LR) sur la primaire : "On n'a pas besoin de ludion, de comète "
Evoquant la primaire pour la présidentielle de 2017, Éric Woerth a estimé jeudi sur France Info, que la droite n'a pas "besoin d'un ludion, d'une comète ". "Je suis secrétaire général des Républicains, je prépare un projet avec Nicolas Sarkozy. On joue le collectif, le collectif du parti et à un moment donné, on rentrera dans la primaire. Lorsque tous les candidats seront désignés, évidement on prendra tous parti. Je considère que nous avons besoin de beaucoup d'expérience à la tête de l'Etat. On n'a pas besoin de ludion, de comète ", a expliqué le député de l'Oise. Même si Eric Woerth n'a pas voulu dévoiler le candidat qu'il soutiendra à la primaire de la droite et du centre pour l'élection présidentielle, il a estimé que Nicolas Sarkozy est un candidat "assez solide ". "S'il est candidat, c'est pour la gagner. Les choses sont très ouvertes. La politique est pleine de surprises. Nous verrons. Personne n'a d'adversaire dans sa propre famille. Un moment donné, dimanche soir ou lundi matin, il faudra que toute le monde soutienne celui qui aura gagné ", a-t-il rappelé. Selon le secrétaire général Les Républicains, "la France a besoin d'être gouverné. Elle a besoin d'autorité. Elle a besoin de cap. C'est ça que disent les Français quand on les interroge ".
"Il n'y a pas de nouveauté" chez Emmanuel Macron
Éric Woerth a estimé que, chez Emmanuel Macron, "il n'y a pas de nouveauté ". Le ministre de l'Economie semble séduire les Français, mais Éric Woerth a tenu à le mettre en garde : "La séduction, c'est quelque chose de fugace. Vous avez été séduit à moment donné et puis vous passez à une autre nouveauté. Il n'y a pas de nouveauté chez Macron. Ce que dit Emmanuel Macron est d'une banalité totale quand on est de droite ".
Selon lui, "Emmanuel Macron doit prendre tout le quinquennat de François Hollande à son compte. Il était le principal conseillé de François Hollande, maintenant il devient l'un de ses principaux adversaires ou soutiens ." "Mais c'est un peu la corde qui soutient le pendu ", a-t-il ajouté.
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