Défaite de la droite aux Sénatoriales : le jour d’après
Le basculement à gauche de la haute assemblée est un évènement historique que la majorité présidentielle tente de minimiser. Mais pour certains au centre, comme Dominique Paillé, les sénatoriales constituent une "défaite cinglante pour la majorité présidentielle". Reste l’ultime bataille de la présidence du Sénat que la droite espère conserver samedi prochain.
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"Un incident", "un accroc", "pas une surprise". Les éléments de langage étaient parfaitement préparés. En résumé, la gauche a un petit peu gagné mais sans plus. Comme l'analyse le sénateur et ministre Gérard Longuet sur RTL : "la France rurale a rattrapé la France nationale […] la France n’est pas changée par le Sénat", dit-il.
_ Bruno Le Maire sur Radio Classique, lui, est plus explicite. Il reconnait la défaite, les querelles d'ego et les listes dissidentes qui furent nuisibles à l'UMP. Mais, pour 2012, en revanche, le ministre de l'agriculture, chargé du projet, reste optimiste : "cette élection est un avertissement sérieux pour notre majorité […] tout reste ouvert pour 2012".
Attention aux divisions
C'est la petite musique qu'on entend à droite ce matin. Ces divisions constatées aux sénatoriales ne devront surtout pas se reproduire en 2012. Sinon, Nicolas Sarkozy et sa majorité courent à leur perte. Sont visés ici les centristes et Jean-Louis Borloo en particulier.
_ Christian Jacob, le numéro 1 du groupe UMP à l'Assemblée, en appelle à l'unité sur LCI : "aujourd’hui, l’heure est aussi au rassemblement, à serrer les rangs ; c’est l’appel à l’unité derrière Nicolas Sarkozy […] il reste le meilleur et le seul candidat capable de nous faire gagner".
Dominique Paillet, (Parti Radical) pro-Borloo estime sur France Info que le résultat des élections sénatoriales est une "défaite cinglante pour la majorité présidentielle". Pour lui, "les grands électeurs, qui sont des sages, ne partagent absolument pas la politique qui est mené par Nicolas Sarkozy notamment la gouvernance de Nicolas Sarkozy". Avant d’ajouter que "la majorité a besoin d’oxygène […] La caporalisation à la Copé s’est fini".
Défaite de la droite et vraie victoire de la gauche
La victoire était possible, du fait de la progression de la gauche aux élections locales, mais cette victoire devait être étriquée.
Son ampleur, supérieure aux prévisions mathématiques, enclenche une dynamique politique.
Après le premier débat des primaires, qui a été de bonne tenue, le PS se sent désormais sur la bonne voie. L'écueil de la division, a, pour l'instant, été évité. Cette dynamique positive risque de réveiller mauvais génies de la division.
Harlem Désir, premier secrétaire par intérim, en est tout à fait conscient : "pour l’emporter il faut du débat, mais il faut surtout l’unité".
_ A juger sur pièces lors du prochain débat de la primaire mercredi. Et lors de la désignation du candidat du groupe à la présidence du Sénat. Il faudra éviter les querelles d’écuries présidentielles. Jean Pierre Bel, Président du groupe sortant soutient François Hollande, et Catherine Tasca, qui pourrait concourir, soutient Martine Aubry.
La droite veut garder la présidence du Sénat
La droite sénatoriale fait mine d'y croire et mise tous ses espoirs sur l'équation personnelle de Gérard Larcher. L'actuel président UMP du sénat est candidat à sa réélection samedi prochain et il entend faire mentir l'arithmétique en ralliant à lui les non-alignés du Sénat.
_ La géographie politique n'est en effet pas toujours respectée au sein de la haute assemblée. Les alliances, les amitiés, les préférences personnelles comptent beaucoup. C'est donc une semaine d'intenses tractations qui débute ce matin. "Des débauchages", de "petits arrangements" et autres "combines", dénonce déjà la gauche. Jean-Pierre Bel, patron du groupe socialiste et peut-être futur président du sénat est toutefois optimiste : "Il ne peut pas y avoir de hold-up aujourd’hui sur la haute assemblée"
Toutes les voix vont compter samedi prochain et la toute nouvelle sénatrice de Paris Chantal Jouanno est prête à faire don de son poste de ministre des sports pour sauver la présidence Larcher. Elle ne peut voter pour lui si elle reste ministre ; elle va donc démissionner : "moi j’ai demandé à aller au Sénat dans la claire volonté d’y siéger", déclare la ministre sur BFM télé.
_ Beaucoup moins prompt à se sacrifier, Gérard Longuet, ministre de la défense, qui assure ce matin sur RTL qu’il ne démissionnera pas : "je resterai ministre, j’aime mon métier", précise-t-il.
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