"Le chiffre d'affaires d'Haropa Port a atteint 437 millions d'euros, une hausse de 3,6%", se félicite le président du directoire par intérim Christophe Berthelin

Christophe Berthelin, président du directoire par intérim et directeur général adjoint d’Haropa Port, était l'invité éco de franceinfo, mercredi.

Article rédigé par franceinfo
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Des conteneurs au terminal du port de de la ville du Havre. Photo d'illustration. (MARTIN ROCHE  / MAXPPP)
Des conteneurs au terminal du port de de la ville du Havre. Photo d'illustration. (MARTIN ROCHE / MAXPPP)

Haropa Port regroupe les ports du Havre, de Rouen et de Paris, ce qui en fait le numéro un français pour le commerce extérieur. L'entreprise dévoile sur franceinfo ses résultats 2024, notamment son chiffre d'affaires en hausse. "Le chiffre d'affaires d'Haropa Port a atteint 437 millions d'euros, donc une hausse de 3,6% dans un contexte qui est quand même complexe à appréhender au quotidien. Donc des bons résultats pour notre établissement", se réjouit Christophe Berthelin, président du directoire par intérim et directeur général adjoint d’Haropa Port.

Franceinfo : Ce sont de bons résultats, en particulier grâce aux conteneurs ?

Christophe Berthelin : La bonne nouvelle, c'est que nous avons atteint notre record avec 3,1 millions de conteneurs traités sur l'axe Seine. En 2023, nous avions 2,6 millions de conteneurs qui avaient transité par l'axe Seine. Notre tonnage global est en augmentation, on a traité 83 millions de tonnes. 

Il y a tout de même des chiffres en baisse.

Oui, on a aussi des petits points un peu négatifs qui sont plutôt subis par Haropa Port. Malheureusement la campagne céréalière a été mauvaise et les premiers pénalisés, ce sont nos agriculteurs. La conséquence, c'est qu’il y a moins de céréales pour l'exportation et disponible donc moins de trafic pour Haropa Port en exportation des céréales.

Avec ces chiffres, est-ce que vous êtes armé dans la concurrence avec les grands ports européens ?

Nous sommes le quatrième port européen après Rotterdam, Anvers et Hambourg. Toute notre stratégie est de regagner point par point des parts de marché, pour qu'un maximum d'importations, qui représentent de la valeur ajoutée, transitent d'abord par un port français. Et la porte d'entrée, c'est Le Havre pour effectivement, derrière, être dans une stratégie de décarbonation du transport maritime et de la logistique. On est principalement sur un modèle avec des importations qui viennent d'Asie et des exportations qui vont plutôt en Amérique du Nord.

Justement, le chantier de la chatière a-t-il commencé ? Ce chenal doit permettre aux barges et aux péniches d'accéder plus facilement à Port 2000, le grand port normand.

Nous sommes heureux d'annoncer le début des travaux. C'est pour nous comme un investissement de 200 millions pour construire une digue qui va permettre aux péniches d'accéder aisément à Port 2000. Et finalement de prendre plus facilement les containers qui sont déposés par les navires et, derrière, arriver dans nos plateformes franciliennes et après desservir les clients finaux que sont les particuliers.

Ce trafic fluvial pour les marchandises est faible, c'est environ 10,5% du transport. 

Il y a 84% du trafic qui passe par la route. On ne peut pas s'en satisfaire. Et la chatière doit permettre de favoriser le transport fluvial et donc de faire en sorte qu'il y ait moins de camions sur nos routes. C'est un objectif collectif porté par les pouvoirs publics et par un établissement public

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