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Laurent Berger (CFDT) : "Cette politique d’immigration est inhumaine"

L'invité éco Jean Leymarie Le vendredi à 17h46 et 22h46

Invité de franceinfo lundi, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a fustigé la politique d'immigration du gouvernement, qu'il a qualifié d'"humaine" et de "répressive".

franceinfo, Jean Leymarie

Radio France

Publié le 18/12/2017 22:53

Temps de lecture : 1min

Laurent Berger est secrétaire général de la CFDT. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"J'ai un peu mal à mon pays", a déclaré lundi 18 décembre dans l'interview éco sur franceinfo Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, premier syndicat français. Il faisait allusion à la demande faite par l'État aux associations "de trier selon que ce serait des bons ou des mauvais migrants". Celles-ci ont saisi le Défenseur des droits, Jacques Toubon.

Le 8 décembre, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a présenté ce projet consistant à envoyer des "équipes mobiles" dans les centres pour en recenser les occupants et les orienter en fonction de leur situation. "Je demande au gouvernement de revenir sur cette vision (...) qui n'est pas du tout en phase avec les promesses faites par le président de la République pendant la campagne", a lancé Laurent Berger.

Le syndicaliste a "assumé" avoir qualifié la politique d'immigration du gouvernement d'"inhumaine", il a même qualifié sa "colère" à son encontre. S'il est d'accord pour "réduire le délai d'instruction des demandes d'asile", il a souligné qu'il y a "aussi des personnes qui ne sont pas demandeurs d'asile mais qui sont migrants, qui arrivent parce qu'ils vivent la misère ou autre phénomène climatique ou économique chez eux", et qu'il faut aider.

Il y a un devoir moral, un devoir de valeurs, d'accueillir toute détresse humaine et de la rendre moins grave, c'est le travail des associations. Aujourd'hui, on demande à ces associations de trier les bons des mauvais migrants. Je trouve ça inacceptable.

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT
à franceinfo

Laurent Berger a également dénoncé une "politique répressive à l'égard de ces migrants en faisant croire qu'elle serait une solution pour les empêcher de venir." Selon lui, "c'est illusoire et contreproductif, et c'est contre les valeurs de notre pays."