L'interview éco. Mondial de l'Auto : "L'avenir du diesel, ce sont les consommateurs qui en décideront", selon le président de PSA
Carlos Tavares, le président du directoire du groupe automobile PSA, était l'invité de Jean Leymarie sur franceinfo jeudi 29 septembre, à l'occasion de l'ouverture de Mondial de l'Auto 2016.
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Le Mondial de l'Auto 2016 ouvre ses portes au public samedi 1er octobre, alors que le secteur automobile est encore marqué par le scandale des moteurs diesel truqués, qui a touché notamment le constructeur allemand Volkswagen. "L'avenir du diesel, ce sont les consommateurs qui en décideront", a estimé sur franceinfo Carlos Tavares, président du directoire du groupe automobile PSA (Peugeot Citroën), jeudi 29 septembre, alors que les ventes de voitures diesel sont en baisse depuis cette affaire.
"Nous avons adapté notre système de production pour faire face à une demande différente de nos clients, a précisé Carlos Tavares. Nous sommes ici pour répondre aux attentes des clients, pour leur fournir ce qu'ils nous demandent. S'ils veulent du diesel, on leur vend du diesel. S'ils veulent de l'essence, on leur vend de l'essence. S'ils veulent de l'électrique, on leur vend de l'électrique. S'ils veulent de l'hybride, on leur vend de l'hybride. Notre objectif, c'est de rendre le client heureux."
Il est important de concilier la propreté de la production de l'énergie et la propreté de l'objet de mobilité
Le remplacement des véhicules diesel va dépendre "du profil d'usage du consommateur, de la densité des bornes de chargement, de l'autonomie des véhicules électriques." Carlos Tavares assure qu'il ne faut pas prendre en compte uniquement la pollution émise par les véhicules : "Il est important de concilier la propreté de la production de l'énergie et la propreté de l'objet de mobilité. C'est en abordant l'ensemble des deux que nous pourrons prendre une décision qui soit durable."
Le président du directoire de PSA souhaite éviter que l'on se préoccupe alternativement du CO2, des particules, des oxydes d'azote, "car cela ne fait pas avancer la cause des sociétés qui veulent avoir un air de grande qualité (...) Quelle que soit la nouvelle technologie, nous essayons de l'aborder d'une façon plus large, qui prenne en compte la production et l'objet de mobilité, de manière à ce que nous n'ayons pas à changer de trajectoire au bout de quelques années."
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