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L'interview éco. Claude de Saint-Vincent (Media Participations) : "Un livre sur neuf est une bande dessinée"

L'invité éco Jean Leymarie Le vendredi à 17h46 et 22h46

Claude de Saint-Vincent, directeur général de Média Participations, était mercredi l'invité de l'interview éco. À la veille de l'ouverture du 44e festival de la BD d'Angoulême, il est revenu sur ce marché majeur de l'édition.

franceinfo

Radio France

Publié le 25/01/2017 21:56 Mis à jour le 25/01/2017 23:05

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Claude de Saint-Vincent, directeur général de Média Participations. (RADIO FRANCE / CAPTURE D'ÉCRAN)

Le 44e festival de la BD d'Angoulême débute jeudi. La bande dessinée reste un secteur majeur pour l’édition. 5 000 nouveautés ont encore été publiées l’an dernier, confirme Claude De Saint-Vincent, directeur général du groupe Media Participations, qui réunit de grands éditeurs de BD dont Dargaud et Le Lombard, mercredi 25 janvier sur franceinfo.

franceinfo : Depuis des années, la BD tire le marché du livre vers le haut. Est-ce que ça continue ?

Claude de Saint-Vincent : Oui. C'est un marché stable, comme celui du livre. Ce dernier est le plus important marché culturel avec 4 milliards de chiffre d'affaires. C'est un marché qui souffre moins du digital que ses concurrents culturels. La BD est un marché en bonne santé. C'est 10% du marché de l'édition en France et un livre sur 9 vendus est une BD, cela coûte moins cher qu'un roman.

2015 était une très belle année pour la BD et vous avez parlé de stabilité pour 2016. Ca represente combien d'albums ?

C'est à peu près 40 millions d'albums vendus par an. 2015 était une grande année parce qu'il y a eu un Astérix, qui est un évènement hors norme vendu à environ 2 millions d'exemplaires. En 2016, il n'y a pas eu d'Astérix, mais il y a tout de même un Blake et Mortimer vendu à 400 000 exemplaires. Lucky Luke s'est aussi vendu à 400 000 exemplaires.

Existe-t-il toujours une passion pour la BD ?

En 1996, 500 BD étaient vendus dans l'année. Aujourd'hui, c'est 4 500. Il n'y a jamais eu autant de nouveautés. Les comics aussi fonctionnent très bien, il y a une accélération du marché depuis cinq ans, cela représente environ 10% de ce marché de la BD. Les mangas, qui étaient une mode il y a 20 ans, sont devenus un phénomène aujourd'hui très installé et cela représente un tiers du marché. Le principal concurrent reste l'écran et le temps disponible dans une journée.

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