"Il faut gérer le gaz comme une ressource rare", selon l’économiste Anna Creti, de l’Université Paris-Dauphine
Pour la spécialiste, il faut "rationaliser" l'usage du gaz, dans un objectif à la fois écologique et économique.
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Comment respecter nos objectifs climatiques, tout en protégeant le mieux possible l'économie ? Avec la guerre en Ukraine, c'est un peu plus difficile encore. L'Allemagne, qui reçoit de moins en moins de gaz russe, n'hésite plus à parler de "crise gazière". La France, elle, confirme le lancement d'un nouveau terminal gazier, flottant. Mais pour Anna Creti, directrice de la chaire Economie du climat à l'Université Paris-Dauphine, "il faut gérer le gaz comme une ressource rare."
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"Aujourd'hui, on doit découpler l'économie de l'usage d'énergies fossiles", explique-t-elle : "Il faut vraiment utiliser le gaz là où on n'a pas encore d'alternative. Il faut essayer de réduire son usage au minimum. Il faut le rationaliser". Jusqu'à des rationnements ? "Avec le scénario qui se dessine et la Russie qui continue à diminuer les livraisons de gaz, ce n'est pas improbable (…) C'est quelque chose qu'on prévoit très longtemps à l'avance. Les derniers qui pourraient en pâtir sont les consommateurs."
Garder le cap climatique
Face à cette raréfaction du gaz, l'Allemagne se prépare à prolonger des centrales à charbon. Mais le pays maintient son objectif : sortir, en 2030, de cette énergie fossile. La première économie de la zone euro va devoir s'adapter, garder le cap climatique sans faire sombrer son économie. Ce sera nécessairement douloureux, selon la spécialiste.
Ça fait mal. Il y a un prix à payer (…) Ca va augmenter ultérieurement le prix de l'énergie, le prix des émissions de CO2. On doit pouvoir concilier ces objectifs mais ce n'est pas un jeu à somme nulle.
Anna Cretidirectrice de la chaire Economie du Climat à l'Université Paris-Dauphine
De son côté, la France espère profiter de sa moindre dépendance au gaz russe. Elle veut diversifier ses sources d'approvisionnement. La Première ministre, Elisabeth Borne, vient de confirmer le lancement d'un nouveau terminal méthanier, flottant, au Havre. Mais pour la chercheuse, "c'est un peu une mauvaise tentation" : "Il faut essayer de ne pas s'ancrer encore une fois dans un modèle où on utilise des infrastructures qui permettent de ne pas réduire l'usage des fossiles."
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