Hubert Mongon (UIMM) : "Cette année, l’industrie propose 250 000 postes"
Hubert Mongon, le délégué général de l’Union des métiers et des industries de la métallurgie, était l'invité de l'interview éco mardi. Il a dressé le bilan de son secteur, en termes d'emplois.
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Alors que la réforme du Code du travail effectuera son premier passage devant le Conseil des ministres mercredi 28 juin, les entreprises de l'industrie française annoncent qu'elles proposeront 250 000 postes à pourvoir cette année.
Hubert Mongon, délégué général de l’UIMM (l’Union des métiers et des industries de la métallurgie) se félicite de cette reprise de l'emploi industriel. "Nous vivons actuellement dans l'industrie une embellie économique. Nous sommes face à des mouvements d'investissement, comme nous n'en avions jamais connus depuis la crise de 2008", a-t-il déclaré mardi 27 juin dans l'interview éco sur franceinfo.
franceinfo : Depuis 2001, l'industrie a supprimé près d'un million d'emplois. Aujourd'hui, elle propose 250 000 postes à pourvoir chaque année. Quel a été le déclic ?
Hubert Mongon : Ça correspond très exactement à la façon dont, aujourd'hui, les entreprises évaluent leurs besoins dans un secteur qui compte dans ce pays, et qui vit une véritable révolution. Des emplois se transforment sous l'effet du numérique et des nouveaux moyens de production, des machines connectées... Des nouveaux métiers apparaissent. (...). Le rythme de destruction des emplois ralentit énormément, on l'a très bien senti depuis la fin de l'année dernière et le début de cette année, puisque nous vivons actuellement dans l'industrie une embellie économique. Nous sommes face à des mouvements d'investissement, comme nous n'en avions jamais connu depuis la crise de 2008. On a affaire aujourd'hui à des chefs d'entreprises qui repensent leur organisation, qui font ressortir de nouveaux besoins, et tout ça, à un moment donné, pèse sur le paysage générale et donc sur l'emploi.
L'industrie va-t-elle devenir créatrice d'emplois ?
On a toujours créé de l'emploi. L'industrie est un acteur majeur de l'économie française : il n'y a pas d'économie forte sans industrie forte. Quand on parle de 250 000 postes à pourvoir chaque année, ce n'est pas en 2017, ce n'est pas en 2018, c'est vraisemblablement jusqu'en 2020 ou 2025. On est sur une véritable dynamique de fond. Et la bonne nouvelle, c'est que l'industrie a des atouts pour pouvoir répondre à ces besoins. La première chose, c'est le CDI. Le CDI aujourd'hui c'est la vie, c'est ce qu'attendent les Français. Aujourd'hui, on propose un CDI à la moitié des jeunes qui arrivent dans nos métiers. Je parle des jeunes de 18 à 24 ans. Deuxième chose : 80% des contrats que l'on propose dans nos métiers industriels sont des CDI. Ça veut dire qu'on fait confiance aux salariés, et qu'on investit sur eux.
La réforme du Code du travail va être examinée mercredi lors du Conseil des ministres. Quelles sont vos attentes ? Que pensez-vous de la réforme des contrats de chantier ?
Le contrat de chantier peut répondre à des besoins de certaines branches d'activité, dans le cadre de projets particuliers. Il se peut effectivement que, dans certains contextes, des entreprises soient amenées à proposer ce type de contrat. Je précise que dans contrat de chantier, il y a contrat indéterminé de chantier et de projet. À un moment ça s'arrête, sauf qu'on est parti sur des aventures quelques fois qui durent plusieurs années, et au passage on acquiert de l'expérience, un savoir, la capacité à faire vivre une famille, et à se former. Tout ça, c'est important. Ce qui nous importe avant tout, c'est d'essayer de trouver des solutions au chômage de masse. On est face à une situation économique dramatique dans ce pays, on ne peut pas se satisfaire d'avoir un quart d'une génération qui est au chômage. Le temps est à l'urgence, et le temps est à l'action. On ne peut pas se satisfaire effectivement d'une situation complexe, au plan de la législation, au plan de l'organisation du travail. Il faut peut-être qu'on aille jusqu'au bout, pour une fois, qu'on essaye des choses. On est fondamentalement sur une réforme de fond, que nous appelons de nos voeux, et qui aujourd'hui correspond à ce qu'attendent les entreprises, mais également les salariés.
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