Fracture numérique : "Un smartphone, ça coûte un quart de RSA", rappelle la directrice d'Emmaüs Connect
L'association qui lutte contre l'exclusion numérique des plus précaires lance une nouvelle plateforme permettant aux entreprises de faire don de leurs ordinateurs. Marie Cohen-Skalli les appelle à agir.
/2024/03/04/emmanuel-cugny-65e6021ef3340792811771.png)
/2021/04/20/php5QhBvE.jpg)
Emmaüs Connect, association du mouvement Emmaüs qui lutte contre l’exclusion numérique des plus précaires, lance une plateforme inédite de collecte, de reconditionnement et de distribution solidaire d’équipements numériques. Marie Cohen-Skalli, la directrice de l'association lance, sur franceinfo mardi 20 avril, un appel aux entreprises.
"Nous avons trois missions. La première c’est équiper, car un smartphone, ça coûte encore un quart de RSA, 19% de Français n’ont pas de smartphone, 21% n’ont pas d’ordinateur. Huit millions de personnes n’ont pas de matériel faute sz moyens pour s’équiper, explique Marie Cohen-Skalli. La deuxième mission c’est de connecter, car les personnes non bancarisées et à très faibles revenus ou qui n’ont pas de domiciliation, ne peuvent pas avoir accès à des forfaits téléphoniques classiques. La troisième mission c’est accompagner sur les compétences numériques de base, car 17% des Français sont en situation d’illectronisme".
Selon la directrice d'Emmaüs Connect, le confinement "a mis en lumière" cette fracture numérique : "Elle est encore plus profonde. En 2019, on pouvait encore se débrouiller sans le numérique, en 2020 c’est devenu soudainement complètement impossible et cela a créé une fracture numérique mais aussi sociale".
Récupérer le vieux matériel des entreprises
Sur son nouveau site, Emmaüs Connect appelle les entreprises "à se mobiliser massivement car huit millions de personnes à équiper c’est beaucoup. Il nous faut du flux et c’est plus facile de passer par les entreprises que par les particuliers, affirme Marie Cohen-Skalli. On sait que 39% des entreprises sont en train de renouveler leurs parcs informatiques pour répondre aux besoins du télétravail."
Il y a deux millions d’équipements informatiques qui dorment dans les placards des entreprises. Si on pouvait les collecter, on pourrait agir massivement.
Marie Cohen-Skalli, d'Emmaüs Connectà franceinfo
Pour les patrons volontaires, la démarche est, selon la directrice d'Emmaüs Connect, "très simple : l’entreprise nous contacte, on récupère le matériel, c’est sans frais, il y a toutes les garanties de traçabilité et d’effacement des données". Le reconditionnement du matériel est réalisé par "des équipes professionnelles, des structures d’insertion, qui vont créer de l’emploi par cette activité. Ces équipes sont spécialisées et c’est pour cela qu’elles peuvent garantir une chaîne totalement sécurisée", affirme Marie Cohen-Skalli.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter