Dialogue social : pour Jean-Claude Mailly, "c’était plus simple avec Nicolas Sarkozy qu’avec François Hollande"
L'ancien secrétaire général de Force ouvrière publie le récit de ses quatorze années à la tête du syndicat.
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Pendant quatorze ans, il a été un des visages du syndicalisme français. Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière de 2004 à 2018, publie un livre de souvenirs, Manifs et chuchotements (Flammarion). Avec le recul, il considère que "c’était plus simple, parce que direct" avec Nicolas Sarkozy qu’avec François Hollande. L’ancien leader syndical juge sévèrement l’ancien président socialiste : avec lui, explique-t-il, c’était "ni oui ni non" : "On sort du bureau et on ne sait pas finalement quelle va être sa position."
François Hollande n’a fait une politique ni de gauche ni sociale-démocrate.
Jean-Claude Mailly, ancien secrétaire général de FOsur franceinfo
"Au moment de la loi Travail, les discussions étaient tendues, se rappelle-t-il. On se tutoyait en privé et je lui disais : ‘Je ne comprends pas, y compris politiquement, pourquoi tu prends tel type de décision.' Je n’avais pas de réponse précise. Vous pouvez être en désaccord avec quelqu’un. C’est la démocratie. Avec Nicolas Sarkozy, c’était plus facile, au moins les trois premières années, parce que c’était cash et on savait où on allait."
Pour un syndicalisme de "coconstruction"
Jean-Claude Mailly a quitté Force ouvrière dans un climat de grande tension, ses opposants internes lui rapprochant de ne pas s’être mobilisé contre les "ordonnances travail", au début du quinquennat d’Emmanuel Macron. Avec le recul, le dirigeant syndical ne regrette pas ses choix : "Il venait d’être élu. Dans les semaines qui suivent son élection, un président peut faire beaucoup de choses…" Jean-Claude Mailly défend le résultat des discussions avec l’exécutif : "On a fait bouger les lignes."
L’ancien numéro un de Force ouvrière défend une vision "réformiste" du syndicalisme : "On essaie d’abord la négociation, on pousse le plus possible pour avoir satisfaction (…) Trop souvent en France, on a démarré par le conflit. C’est dû à l’histoire, au poids du Parti communiste pendant longtemps sur la CGT, etc. Le syndicalisme devrait aller, je pense, vers des systèmes de coconstruction (…) Dans les entreprises qui pratiquent la coconstruction, le climat social est meilleur et les résultats économiques sont meilleurs également."
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