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David Godevais (Calif) : "On peut s'attendre à une progression considérable" de la vente du disque vinyle

L'invité éco Jean Leymarie Le vendredi à 17h46 et 22h46

David Godevais, directeur du Club action des labels indépendants français, était l'invité de "L'interview éco" sur franceinfo, lundi soir, à la veille de l'ouverture du Marché international de l'édition musicale.

franceinfo, Célia Quilleret

Radio France

Publié le 05/06/2017 19:55 Mis à jour le 05/06/2017 20:48

Temps de lecture : 2min

David Godevais sur franceinfo, le 5 juin 2017. (RADIO FRANCE / CAPTURE D'ÉCRAN)

Le disque vinyle est redevenu à la mode. Les ventes de 33 tours ont bondi de 72% entre 2015 et 2016. "Quand on voit le nombre de platines qui sont vendues, le nombre de fabricants qui se remettent à fabriquer des platines vinyle, je pense que l’on peut progresser beaucoup plus que cela", a commenté, lundi 5 juin sur franceinfo, David Godevais, directeur du Club action des labels indépendants français (Calif), à la veille de l'ouverture du Marché international de l'édition musicale (Midem).

franceinfo : Est-ce que le vinyle peut trouver sa place et concurrencer l’écoute de musique en ligne ?

David Godevais : Le vinyle et l'écoute de musique en ligne sont plutôt deux choses complémentaires. En 2011, une usine comme MPO fabriquait à peu près 2,5 millions de vinyles par an. Aujourd'hui, elle en fabrique 15 millions. C'est encourageant. Je pense que tous les amoureux de vinyles vont se remettre à en acheter pour une question d’écoute, mais aussi pour une question de bien culturel.

Est-ce que la vente de vinyles peut connaître une poursuite de sa croissance ?

On progresse chaque année et à mon avis, les taux de progression sont de quasiment 50% par an. Quand on voit le nombre de platines qui sont vendues, le nombre de fabricants qui se remettent à fabriquer des platines vinyle, je pense que l’on peut progresser beaucoup plus que cela. On voit d’ailleurs la part du vinyle chez certains labels qui est passée de 3 à 4% à presque 20%, aujourd’hui, de leur chiffre d’affaires. On peut s'attendre à une progression considérable.

Par rapport aux CD, dont les ventes baissent, aux téléchargements ou à l’écoute en ligne, quel est la part du vinyle ?

Les multinationales du disque s’y intéressent de plus en plus, car c’est de moins en moins une goutte d’eau. Il est vrai que c’était totalement inattendu. Personne ne pouvait parier sur le retour du vinyle, il y a cinq ans. Pourtant, aujourd’hui, c’est quelque chose qui va être partie prenante du chiffre d’affaires des maisons de disques.