Le triomphe d'Angela Merkel vu de France

Des comparaisons qui agacent grandement Benoît Hamon, le
ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire, par ailleurs animateur de
l'aile gauche du PS : "Je ne vis pas avec le complexe du responsable
politique français à l'égard de la réussite du modèle allemand. Il y a aujourd'hui
un modèle économique et social qui a sans doute fonctionné en terme d'exportation,
mais qui pose au cœur du débat politique allemand la question du salaire
minimum. La baisse du coût du travail et l'affaiblissement des droits des
salariés allemands ont été extrêmement palpable dans les dernières années. "

L'optimisme d'Arnaud Montebourg

Un autre ministre se montre au contraire optimiste au sujet
des travailleurs pauvres en Allemagne : Angela Merkel va lutter contre ce
phénomène, veut croire le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg
sur iTélé.

"Elle a mis dans son programme les salaires minima, la
remontée des salaires et c'est un point très important parce que l'Allemagne a
des excédents et c'est un pays où les salariés sont, dans certains secteurs,
très pauvres. "

Arnaud Montebourg, qui fin 2012 plaidait en faveur d'une
confrontation dure avec Angela Merkel et dénonçait la "politique à la
Bismark " de la chancelière allemande. Il en est un qui s'en rappelle
aujourd'hui : l'ex-ministre et vice-président délégué de l'UMP Luc Chatel.

"Ce que j'ai regretté c'est l'espèce d'arrogance
française. Il y a un moment où il faut savoir siffler la fin de la récréation
et le président de la République a une opportunité de tourner la page et d'envoyer
des messages forts. Il faut reprendre la main. "

Les municipales et l'optimisme de Marine le Pen

"Nous allons gagner des villes ", déclarait ce
matin la présidente du FN sur France Info.

"La classe politique toute entière ne cesse de dire
que si le Front national gagne des villes cela va être épouvantable. Alors pourquoi
mettent-ils autant d'énergie à nous empêcher de gagner ces villes ? Ils
devraient au contraire nous faciliter la tâche. La réalité c'est que nous
allons gagner des villes, nous allons avoir des centaines de conseils
municipaux, nous allons défendre nos idées et lutter contre la subvention aux
associations communautaristes. "

Manuels Valls s'insurge contre les déclarations de Marine Le Pen

Marine le Pen a traité hier la France de "catin d'émirs
bedonnants, catin du Quatar et de l'Arabie saoudite ". Des déclarations qui
font réagir le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

"Quand j'entends dire que la France est la catin, que
notre gouvernement est un soutien du fondamentalisme islamique terroriste que
nous combattons partout, quand j'entends remettre en cause le travail de nos
services de renseignements, je me dis que nous sommes dans le degré ultime de l'outrance.
Je me dis que nous sommes au degré zéro de l'analyse politique, que Marine Le
Pen porte un discours de défaite et qu'elle n'aime pas la France. "

Manuel Valls plaide, sur Europe 1, en faveur d'une
confrontation dure avec la chancelière allemande.