L'opposition tire à vue sur la suppression du jour de carence
Instauré sous le précédent quinquennat, le jour de carence, premier jour de congé maladie non-remboursé par la Sécu, va être supprimé pour les fonctionnaires. Cette annonce de la ministre de la Fonction publique fait beaucoup réagir ce matin.
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Sur France Info, l'ex-ministre du Budget et députée UMP des Yvelines Valérie Pécresse tonne contre la suppression du jour de carence : "les économies sont indispensables, et de ce point de vue la décision de Marylise Lebranchu de supprimer le jour de carence est à la fois injuste, clientéliste et coûteuse. Injuste parce que dans le secteur privé, il y a trois jours de carence avant de bénéficier de l'assurance maladie. Nous avions adopté un jour de carence pour les fonctionnaires parce que nous pensons que dans cette période de crise économique où tous les salariés du privé sont menacés par le chômage, l'effort doit être équitablement partagé ".
Combien va coûter la mesure ?
Réponse sur Radio Classique de la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem : c'est l'instauration du jour de carence pour les fonctionnaires qui était "injuste et inefficace. La disposition Sarkozy a plongé les fonctionnaires dans une situation compliquée parce que, là où les salariés du privé avaient, par le biais de conventions de branches ou d'entreprises, une prise en charge de leur premier jour de carence par l'entreprise, les fonctionnaires, eux se sont retrouvés avec ces jours de carence sans aucune rémunération ".
La porte-parole du gouvernement précise qu'il n'y a "pas de différence d'absentéisme entre les fonctionnaires du public et du privé : on est à 3,7% pour les uns et 3,9% pour les autres ". Une querelle qui porte aussi sur les chiffres : sur LCI le député centriste François Sauvadet évalue à 250 millions d'euros le coût de cette mesure, dont plus de 130 millions pour l'Etat. L'Etat, lui, chiffre à seulement 60 millions d'euros le manque à gagner pour les finances publiques.
Confusion au centre-droit sur la réforme constitutionnelle
Egalement dans l'actualité : la réforme constitutionnelle sans doute enterrée, et le trouble de l'UDI sur ce sujet. Tout est parti des déclarations de Jean-Christophe Lagarde, secrétaire général de la formation de centre-droit. Il déclare hier que son parti est prêt à voter la révision de la Constitution voulue par François Hollande si le droit de vote des étrangers aux élections locales n'y figure pas.
Une position immédiatement démentie par le président de l'UDI Jean-Louis Borloo. Ce matin, toujours sur LCI, François Sauvadet, porte-parole de ce parti, en remet une couche : "A l'UDI les positions sont extrêmement claires : on n'a pas vocation à être la roue de secours au PS. Nous disons simplement - et c'est ce qu'a voulu dire Jean-Christophe Lagarde - que si nous pouvons apporter à la modernisation des institutions, nous nous rendrons utiles au pays ; mais de grâce, ne venez pas nous chercher comme roue de secours ".
Il en est un qui est ravi de s'en mêler : François Bayrou. Sur I Télé, le patron du Modem, ex-homme fort du centre-droit, s'engouffre dans la brèche ouverte à l'UDI : "Le vote des étrangers, c'est mal venu à l'heure qu'il est. C'est pourquoi je trouve que ceux qui disent 'on est prêts à voter à condition qu'on se mette d'accord pour que le vote des étrangers soit traité d'une autre manière', ceux-là avaient raison. Il y a un certain nombre d'élus du centre qui étaient absolument prêts à voter, en tout cas mes amis y étaient prêts, pourvu qu'on ne mélange pas des débats qui ne sont pas du même ordre ".
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