Les États-Unis et nous : 1775, le Français La Fayette devient un héros américain
Figure emblématique de l’histoire américaine, La Fayette ou celui qu'on appelle le héros des deux mondes est considéré comme l'un des pères fondateurs des États-Unis, un Français qui a permis à cette jeune nation de gagner sa liberté.
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Pas un jour ne se passe sans qu’il en soit question aux États-Unis : La Fayette est si important que 17 comtés portent son nom aux États-Unis et pas moins de 70 villes, et des rues, des stades, des collèges.
Sa famille l'ayant prédestiné aux armes, le jeune marquis de La Fayette est passé de collèges militaires en académies, toujours avec les meilleurs résultats. Cependant, ce premier de la classe a des idées en avance sur son époque : il rêve de Révolution et apprend le soulèvement des patriotes américains dont il rêve de les rejoindre.
En 1775, lors d'une soirée entrée dans l'histoire, il prend la décision de partir pour l'Amérique et en fait le serment. Après avoir convaincu le roi de France, La Fayette part pour les États-Unis. Ces 13 petites colonies sont gouvernées par un congrès et ont pour général en chef George Washington. Le jeune Français, tout juste âgé de 19 ans, est nommé général de brigade dans l'armée américaine, car il a amené une poignée d'hommes avec lui et apporté beaucoup d'armes. Il rencontre Washington, qui l'adopte comme un fils. Après un temps à l'état-major, Washington lui confie son premier commandement en tant que général d'une milice américaine, composée de jeunes hommes mal équipés, mais galvanisés par ce jeune officier français qui combat avec eux en première ligne.
Une réputation grandissante
C'est avec eux que le marquis est blessé et repart aussitôt au combat après une courte convalescence. De victoires en retraites en bon ordre, sa réputation gagne toute l'armée, dont il devient l'un des généraux en vue. On lui confie un commandement en Pennsylvanie, puis en Virginie. Finalement c'est en octobre 1781 que se produit son fait d’armes le plus important : l’armée américaine fait face au général anglais Cornwallis.
Cornwallis a rencontré La Fayette une fois, lors d'un séjour du Marquis en Grande-Bretagne, mais les deux hommes ne se sont jamais rencontrés en salon et désormais ils se retrouvent face à face pendant le siège de Yorktown, fort dans lequel Cornwallis s'est retranché et dont il assure la défense. Pendant un mois, les escarmouches et les assauts se poursuivent. La Fayette participe notamment à l'assaut contre l'une des principales défenses, la redoute 9, qu'il emporte avec ses hommes, rendant la défense anglaise impossible et poussant Cornwallis à se rendre.
"Lafayette, nous voilà !"
Lors de la reddition, en bon gentleman, Cornwallis donne son épée à Washington, et demande à voir La Fayette pour le féliciter en privé. Ce dernier explique à son homologue anglais qu'une armée trouve sa force non pas en fonction de ses effectifs, mais suivant l'idéal qu’elle porte. D'autres combats suivent, mais La Fayette est désormais devenu un symbole de l'amitié entre les deux pays. Après un aller-retour en France, il revient en 1784 pour une grande tournée triomphale : partout dans les 13 colonies, il est accueilli comme un libérateur, un héros de l'indépendance américaine.
En 1824, l'Amérique invite de nouveau le vieux marquis, qui entre-temps a été à la pointe de la Révolution française et de ses folies. Bien plus tard, en 1917, le général Pershing, tout juste arrivé en France avec les forces américaines pour aider la France contre l'Allemagne, se rend au cimetière de Picpus et prononce une phrase entrée dans l’histoire : "Lafayette, nous voilà !" Ce mot et cette scène seront repris par la propagande pendant la Grande Guerre, puis pendant la Seconde Guerre mondiale. La Fayette personnifie bien ces paroles de l'hymne américain : "le pays des hommes libres" et "la terre des braves".
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