Il y a 40 ans, Scott Fahlman inventait le "smiley" informatique pour communiquer sans quiproquos
Professeur d’informatique dans une université de Pennsylvanie, cet Américain a proposé sur l’intranet de l’école d’utiliser ce symbole pour mieux marquer le second degré de certains messages et éviter les malentendus, créant sans s’en douter un système désormais universel.
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C’est une invention qui est dans nos vies à tous, nos courriels, nos SMS : Scott Fahlman, 74 ans, a inventé le smiley informatique, deux points pour les yeux, un tiret pour le nez et une parenthèse pour le sourire. Un symbole que l’Académie française nous conseille d’appeler la "frimousse", tandis qu’au Québec, on le nomme "binette". Indispensable pour les uns, trop familier pour les autres, il n’empêche : personne n’y échappe en 2022. Tout ce que n’avait pas imaginé Scott Fahlman lorsqu’il l’a utilisé pour la première fois dans un message le 19 septembre 1982, il y a 40 ans.
Il était alors professeur en informatique, spécialiste des algorithmes, à l’université de Carnegie Mellon en Pennsylvanie aux États-Unis, et pour mieux communiquer avec ses collègues et ses étudiants, éviter quiproquos et malentendus, il leur a proposé ce système, un visage qui sourit pour marquer le second degré, et un visage triste, avec la parenthèse dans l’autre sens pour les sujets sérieux ou graves. Il a envoyé ce message sur le bulletin en ligne de l’école, une sorte d’intranet préhistorique, et immédiatement, son système a été adopté. Puis partagé hors de l’école, imité, développé, "sans doute, dit-il à CNN, parce que le problème de communication que nous avions rencontré était vécu partout ailleurs de la même manière, quand il n’y a que du texte très court et aucun langage corporel, ni expression faciale, parfois les gens ne peuvent pas dire si ce que vous écrivez est sérieux ou non."
À l’heure d’internet et des téléphones portables, nos échanges ont été raccourcis, synthétisés au maximum, quitte à créer parfois de la confusion, ce qui a rendu le smiley incontournable. Au début des années 2000, il a laissé place à l’émoticône, le visage jaune et rond, puis a inspiré l’émoji qui symbolise désormais bien plus que des expressions faciales, de la boule à facette au morceau de fromage. Aujourd’hui, on compte plus de 3 000 symboles.
D’après la dernière étude menée par Adobe, le plus populaire aux États-Unis en 2022 est l’émoji du visage qui pleure de rire. La quasi-totalité des personnes interrogées (91%) estiment par ailleurs que l’utilisation des symboles pacifie les conversations. L’émoji dit qu’on ne veut pas de conflit, pas de bras de fer, pas de tension, pas d’incompréhension. C’est tout cela que l’invention de Scott Fahlman dit de notre génération, même si Fahlman, lui, confie ne jamais utiliser d’émoji.
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