Anita Iacovelli, 12 ans, veut faire rouvrir les collèges en Italie fermés à cause du Covid-19
Depuis le 6 novembre, au lendemain de l’entrée en vigueur du reconfinement dans sa région du Piémont, Anita Iacovelli s’installe tous les matins devant son collège, avec une affiche : "Aller à l’école est un droit". Initiative qui fait des émules dans toute l’Italie.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2020/11/23/phpoQEHXu.jpg)
En Italie, contrairement à la France, le reconfinement en vigueur depuis début novembre implique, selon les régions, des fermetures d’établissements scolaires. C’est le cas dans le Piémont, à Turin, où est scolarisée Anita Lacovelli, 12 ans, une collégienne qui refuse de rester chez elle. "Lors du premier confinement, explique-t-elle, quand on a appris que les écoles fermaient, on était content parce qu’on n'avait pas mal de contrôles à venir, ça nous arrangeait bien qu’ils soient supprimés… mais il a fallu reprendre les cours, essayer de suivre à distance, et là, enfermé chez soi pendant quatre mois, c’est devenu trop lourd, trop fatiguant."
Elle évoque des problèmes de connexion, ou d’ordinateur que tous les élèves n’avaient pas, de difficulté de concentration : "Sachant, ajoute Anita, que certains de mes camarades n’ont pas d’espace à eux, pas de bureau, ni même d’internet !"
Tout me manque, de l’école : les cours en présentiel, regarder les professeurs dans les yeux et non à travers un écran, être avec mes amis, me préparer le matin pour l’école au lieu de rester en pyjama devant un ordinateur
Anita Iacovelli, collégienne à Turinà l'AFP
Depuis le vendredi 6 novembre, tous les jours, elle s’installe devant son collège à Turin. La température ne dépasse pas dix degrés en ce moment, donc elle met mitaines, bonnet, écharpe, masque chirurgical et s’assoit à son bureau mobile : une chaise et une table pliante sur laquelle elle pose sa tablette tactile, sans oublier, scotchée derrière elle, une affiche où elle a écrit : "Aller à l’école est un droit."
Très vite, sa meilleure amie, Lisa, est venue la rejoindre, puis d’autres encore, clamant qu’ils veulent retourner en cours. À leur tour, des profs et des parents ont monté un collectif "Priorité à l’école", expliquant qu’avec masque, gel et fenêtre ouverte, les établissements n’ont rien de dangereux. En une semaine, Anita s’est retrouvée dans tous les journaux italiens, de La Stampa à La Repubblica, et a entraîné dans son sillage des grappes d’élèves qui à leur tour se postent désormais devant leur école pour dire leur désir de retourner en classe.
Voilà qui inspirera peut-être, ici en France, ceux dont la progéniture peine à se lever en ce moment et compte, chaque matin au petit déjeuner, les jours restant avant les vacances. Anita, de son côté, liste tous les points positifs qu’il y a à aller à l’école : "regarder les profs dans les yeux, dit-elle à l'AFP, être avec mes amis, réfléchir à mes tenues au lieu de rester en pyjama dans ma chambre." Parfois, comparer sa situation avec celle des autres, c’est aussi se rassurer.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter