Anaswara Rajan, nouvelle star du cinéma indien, défend le droit des femmes à porter des shorts
Sur les réseaux sociaux, une photo de d’Anaswara Rajan en short a d’abord suscité des accusations d’indécence, avant que d’autres actrices indiennes ne la défendent et lancent le mouvement #YesWeHaveLegs.
Sur les réseaux sociaux, en Inde, on ne parle que de ça, des centaines de milliers de commentaires à cause d’une photo postée sur Instagram par l’actrice Anaswara Rajan, 18 ans, nouvelle star de Mollywood (le Bollywood de la région du Kerala) où elle pose tout simplement en t-shirt et en short. Quelques heures à peine après la publication de sa photo, Anaswara Rajan s’est retrouvée inondée d’accusations d’indécence, de menaces et d’injures. Parce que ce serait "impudique", parce qu’elle serait "trop jeune pour dévoiler ses jambes".
Elle aurait pu se taire, retirer la photo, céder vu qu’elle est en début de carrière. Mais non. Elle a répondu très simplement à ses accusateurs : "Ne vous inquiétez pas de ce que je fais de ma vie, inquiétez-vous plutôt de savoir pourquoi vous vous inquiétez de ce que je fais." Une réplique qui a récolté plus de 300 000 likes, et qui a donné naissance à un hashtag : #YesWeHaveLegs (Oui, nous avons des jambes). Plusieurs de ses consœurs actrices indiennes et malaisiennes ont d’abord posté des photos d’elles en short ou en maillot de bain pour dire que, non, le corps des femmes n’est pas une honte, il n’est ni à cacher, ni à sexualiser.
Voir cette publication sur InstagramSurprise surprise!!! Women have legs #ladies #showthemhowitsdone @aashiqabu
Puis des dizaines de milliers d’Indiennes anonymes ont suivi, et depuis une semaine, Instagram déborde de paires de jambes, reléguant totalement au second plan les commentaires moralisateurs. En regardant ça, on pourrait se dire, bon, c’est bien pour l’Inde, parce que là-bas, les jeunes filles et les femmes en général ne sont pas libres de porter ce qu’elles veulent. Oui. Mais, chez nous, en France, c’est le gouvernement qui recommande le port de tenues dites républicaines à l’école. En Inde, c’est le short, chez nous c’est le crop top. En Inde, on parle de "décence", chez nous on parle de "bon sens".
On peut se demander pourquoi certains voient dans une jambe ou dans un nombril un appel à l’excitation et au trouble ? Et si ce n’est pas ça, plutôt qu’un short ou un tee-shirt, qui est indécent et qui manque de bon sens ? C’est ce que dit Anaswara Rajan, qui adresse aussi ce message simple aux filles : "Be yourself !" , dit-elle, soyez vous-même.
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