"High Potential", l’adaptation à succès de "HPI" à Hollywood

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"HPI" connaît le même succès qu'en France dans sa version américaine intitulée "High Potential" sur la chaîne ABC. La série vient d’être renouvelée pour une deuxième saison.

Laurent Valière

Radio France

Publié le 25/01/2025 10:00

Temps de lecture : 3min

"HPI" à LAPD (la police de Los Angeles). Kaitlin Olson est la nouvelle Audrey Fleurot américaine. (DISNEY +)

Les Américains ont conservé les noms des personnages principaux : Morgan (sans e) est toujours femme de ménage. Karadec n’est pas commandant de police, comme au commissariat de Lille, mais lieutenant à la police de Los Angeles. Autour d’eux, comme dans HPI en France, deux autres policiers, et une cheffe, Selena, la pendante de la commissaire Céline Hazan.

Le plus grand succès sur ABC depuis 6 ans

C’est rare qu’une série française soit à ce point recréée avec un tel succès à la télévision américaine. Il y a eu les Revenants de Canal + recréé pour une chaîne du câble, il y a The Agency pour Showtime adaptée du Bureau des légendes. Mais High Potential, le titre de la version américaine d’HPI, est diffusé sur une grande chaîne américaine gratuite, ABC, en prime chaque mardi soir avec des résultats d’audience impressionnants : 30 millions d’Américains ont vu le premier épisode. C'est le plus grand succès pour nouvelle série sur ABC depuis 6 ans.

Comme quoi le destin d’une femme célibataire qui élève 3 enfants et a des problèmes financiers est un sujet universel. C’est d’ailleurs ce qui intéressait le show runner américain de la série Drew Goddard, passé par l’écriture d’épisodes de Buffy Contre Les Vampires et par Lost. Il a repris certaines des intrigues de la première saison, un homme retrouvé mort dans un hôtel de luxe, une femme kidnappée, mais en y rajoutant une touche américaine, comme ces danseurs de claquettes dont l’un meurt mystérieusement après la chute depuis un toit de Los Angeles.

Moins de fraîcheur chez Morgan(e)

Adaptée par Hollywood, High Potential reste d’abord une série policière avec ses codes et les lumières tamisées du commissariat, même si les décors changent. On passe d’un petit commissariat lillois aux vastes open spaces de la police de Los Angeles. Le soleil, le luxe sont plus tape à l’œil. Les auteurs ont toutefois conservé ce qui a fait la force d’HPI : la personnalité de Morgane. Avec toujours des séquences brèves, certes moins ironiques, qui expliquent comment fonctionne son cerveau. Et ses tenues excentriques qui dénotent sur les lieux du crime.

Dommage que Morgan ait perdu de sa fraîcheur et de sa folie en traversant l’Atlantique. Kaitlin Olson n’a pas la démesure d’Audrey Fleurot, ni son culot : blonde, les longs cheveux lisses, elle est l’héroïne type d'une série américaine. Quant à Karadec, il est vraiment le sosie de Mehdi Nebbou, avec la même barbe.

La série connaît un tel succès qu’elle vient d’être renouvelée pour une deuxième saison. Une curiosité à regarder, en France, sur la plateforme Disney+.