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Édito
Une chute du gouvernement Bayrou menace de déstabiliser la fin du mandat d'Emmanuel Macron
Si François Bayrou n'obtient pas la confiance de l'Assemblée nationale, le 8 septembre, son échec risque d'entraîner une fin du quinquennat difficile pour Emmanuel Macron. Si celui-ci veut incarner la dernière branche avant le chaos, le RN pense pouvoir décrocher une majorité.
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Un an après, et deux Premiers ministres plus tard, le chef de l'État risque fort de se retrouver, le 9 septembre, dans la position qui était la sienne au lendemain de la dissolution ratée. Il se retrouvera en première ligne, cible des tirs croisés de toutes les oppositions. Et confronté au même casse-tête insoluble : comment gouverner sans majorité, pendant encore deux ans, un pays dont la situation financière est calamiteuse, dans un contexte géopolitique de plus en plus menaçant.
Dès la chute de François Bayrou, la pression qui va s'exercer sur l'Élysée promet d'être terrible, plus encore dans un contexte social bouillant, avec une addition de mobilisations dans la rue. Emmanuel Macron aime prendre son temps. Là, il n'en aura pas. Plus il tardera à réagir, plus ce qui lui reste d'autorité politique faiblira.
Une posture de garant de la stabilité
Il n'entend pas accélérer les échéances électorales. Pas question de dissoudre de nouveau l'Assemblée nationale. Pas question non plus de démissionner avant la fin de son mandat. Emmanuel Macron a répété, vendredi 29 août, qu'il l'exercera jusqu'à son terme en 2027. Pour essayer de reprendre la main, le chef de l'État veut donc se poser en garant de la stabilité, des institutions comme du pays, face à des opposants qui voudraient instaurer le chaos. Une posture classique pour un président de la République en place.
Cette attitude est de plus en plus difficile à tenir pour le locataire de l'Élysée. D'abord, l'idée d'une nouvelle dissolution fait son chemin jusque dans son propre camp. Édouard Philippe pense même qu'elle finira par devenir "inéluctable". Même s'il n'en veut pas, elle pourrait s'imposer au chef de l'État comme seule sortie de crise possible.
Une gauche fracturée et un front républicain dispersé
Beaucoup répètent qu'un nouveau scrutin législatif accoucherait d'une même Assemblée émiettée, mais rien n'est moins sûr. Avec une gauche profondément fracturée et un Front républicain incapable de se reconstituer, l'extrême droite peut rêver de décrocher une majorité.
C'est tout le pari de Jordan Bardella qui réclame des élections législatives et qui accuse "ceux qui sont au pouvoir" "d'être facteurs d'instabilité". C'est toute la difficulté à laquelle se heurtent Emmanuel Macron comme François Bayrou : comment jouer la stratégie "moi ou le chaos", quand on est soi-même cause de désordre avec une dissolution ratée ou un vote de confiance perdu d'avance.
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