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Édito
L'exécutif face au défi de l'autorité
Avec les émeutes en Nouvelle-Calédonie et l’évasion meurtrière du péage d’Incarville, le gouvernement a subi une rude semaine en matière de sécurité.
Les émeutes en Nouvelle-Calédonie et l’évasion meurtrière du péage d’Incarville sont deux événements sans rapport, mais qui tous deux mettent en cause l’autorité de l’État, ce sont donc les deux têtes de l’exécutif qui se retrouvent sur la défensive. Emmanuel Macron en tant que chef de l’État garant de l’unité du pays et de la paix civile, aujourd’hui remise en cause sur une partie du territoire national, mais aussi Gabriel Attal défié sur son terrain de prédilection : le respect de l’autorité. Il en a fait son mantra depuis sa nomination à Matignon. Répétant notamment, à propos de la violence des mineurs, son fameux triptyque : "Tu casses, tu répares ; tu salis, tu nettoies ; tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter".
Lors de son bref passage au ministère de l’Éducation, il avait construit son identité politique sur ce même thème de l’autorité, incarnée par l’interdiction du port de l’abbaya à l’école. D’où la fermeté affichée par l’exécutif sur ces deux dossiers avec l’instauration de l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie et l’envoi de renforts policiers et militaires massifs. Et puis des moyens considérables déployés pour traquer les meurtriers d’agents pénitentiaires ainsi qu'une batterie de mesures pour tenter de rassurer une corporation traumatisée par cette tragédie. Dans les deux cas, le gouvernement a une obligation de résultats rapides, le retour à l’ordre républicain dans l’archipel et l’arrestation de Mohamed Amra et de ses complices. Une urgence politique au beau milieu d’une campagne électorale où l’extrême droite caracole en tête.
Le rôle joué par les oppostions
Politiquement, de tels événements servent la rhétorique de certains opposants. La droite et l’extrême droite ont sauté sur l’occasion. D’autant plus vite qu’il est toujours plus facile de prétendre incarner l’autorité quand on est dans l’opposition. Pas besoin de rendre des comptes, il suffit de quelques déclarations martiales, de quelques punchlines, prononcées d’un ton grave. Sans faire dans la nuance. Ainsi Jordan Bardella a-t-il, par exemple, asséné, jeudi 16 mai, qu’il tenait le "gouvernement pour responsable" des violences dans l’archipel, car son calendrier était intenable et sa méthode vouée à l’échec. Deux jours plus tôt, tous les députés RN avaient pourtant approuvé la réforme constitutionnelle et le dégel du corps électoral calédonien qu’ils réclament depuis des années. En période de campagne électorale, tous les candidats ne se soucient pas forcément de faire preuve de cohérence.
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