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Édito
Gouvernement de Michel Barnier : les couacs se succèdent
Après un appel à Marine Le Pen, Michel Barnier a aussi dû passer un coup de fil d'excuses à David Lisnard, mercredi, suite aux propos de la ministre de Transition Écologique, Agnès Pannier-Runacher, sur les inondations à Cannes.
À peine quatre jours d’existence et les couacs s’enchaînent au sein du gouvernement. Mercredi 25 septembre, c’est le maire LR de Cannes David Lisnard qui a eu droit à un coup de fil d’excuses de Michel Barnier. Il voulait corriger les propos de sa ministre de la Transition Écologique, Agnès Pannier-Runacher qui avait semblé minimiser l’impact des inondations lundi à Cannes en pointant l’imperméabilisation des sols qui empêche l’écoulement des pluies alors que, "50 mm d’eau, c’est pas non plus les chutes du Niagara", disait-elle.
La veille, Michel Barnier avait fait acte de contrition auprès de Marine Le Pen pour démentir son ministre de l’Économie Antoine Armand, qui avait exclu le RN de "l’arc républicain ". Ce n’est plus un Premier ministre, c’est un pompier volant. Michel Barnier, c’est le Red Adair du gouvernement qui passe son temps à éteindre les départs d’incendie allumés par ses ministres.
Un gouvernement, mais pas une coalition
S'il y a autant de fausses notes, c'est parce que ce n’est pas un orchestre, pas même une équipe. C’est un empilement, bricolé à la hâte, l’addition de partis qui ne sont accordés que pour se partager le pouvoir. En fait, ce gouvernement n’est pas une coalition. Construire une coalition, comme le font nos voisins allemands, par exemple, cela suppose que le chef du gouvernement négocie pendant des semaines voire des mois avec les partis pour établir un programme commun. S’il avait été pressenti au début de l’été, Michel Barnier aurait pu commencer à consulter, pourquoi pas pendant que le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal assurait l’intérim. Mais Emmanuel Macron a perdu deux mois. Résultat, pour convaincre les partis de le rejoindre, Michel Barnier s’est contenté d’engagements aussi vagues que celui d’"améliorer le niveau de vie des Français et le fonctionnement des services publics" ou encore de "garantir la sécurité". Bref, il n’y pas de feuille de route précise.
C’est tout l’objet du séminaire de vendredi, puis du discours de politique générale de mardi. Il y a urgence. Sur l’immigration et le sort de l’aide médicale d’État, le retour des peines planchers, les hausses d’impôt, bientôt la fin de vie, et de nombreux autres dossiers, on voit déjà poindre de nombreux désaccords de fond au sein du gouvernement. Et on se dit que Michel Barnier n’a sans doute pas fini de passer des coups de fil.
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