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Édito
Budget 2025 : la fragile coalition, soutenant le gouvernement de Michel Barnier, déjà écartelée sur la question des impôts
Les arbitrages dévoilés par Michel Barnier pour résorber le déficit sèment la discorde dans les rangs macronistes. Gérald Darmanin, ancien ministre de l'intérieur, prévient déjà qu'il ne votera pas en faveur d'une hausse des impôts.
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Les hausses d’impôt annoncées par Michel Barnier divisent la fragile coalition qui soutient le gouvernement. Il faut dire que c’est un sacré tête à queue que le Premier ministre justifie par la forte dégradation des comptes publics. La droite avale la couleuvre tant bien que mal, même si certains députés du groupe de Laurent Wauquiez rechignent, mais dans les rangs macronistes, ça tangue sérieusement. C’est un "projet inacceptable" a tonné Gérald Darmanin, jeudi 3 octobre, sur franceinfo.
L’ancien ministre de l’Intérieur ne votera pas d’augmentation d’impôt, dit-il, en s’inquiétant de la remise en cause d’allègements de charges pour les entreprises, ou d’une augmentation de l’impôt sur les sociétés. Gabriel Attal aussi a fait du refus de toute hausse d’impôt une "ligne rouge" de son soutien au gouvernement. C’est au nom de la défense de l’activité, du travail, et de la politique de l’offre, le talisman du macronisme économique originel, qu’une bonne partie des députés du groupe Ensemble pourraient donc s’abstenir voire pour certains voter contre le budget.
La discussion parlementaire promet d’être agitée, mais l’hostilité des macronistes est aussi un aveu de faiblesse pour le camp présidentiel. D’abord parce qu’Emmanuel Macron, lui-même a admis jeudi la nécessité d’une "taxation exceptionnelle" des "grandes entreprises" si elle est "limitée" dans le temps. Pas sûr que ces propos suffisent à faire rentrer dans le rang les députés récalcitrants. On risque de mesurer à quel point, sous l’impulsion de Gabriel Attal, le groupe Ensemble s’émancipe de la tutelle présidentielle. Et puis surtout, le bloc central se retrouve dans une impasse stratégique. Édito.
La devise "en même temps" de moins en moins d'actualité
Les macronistes soutiennent un Premier ministre qui prend plaisir à leur faire la leçon sur le bilan, Michel Barnier ne s’en prive pas vis-à-vis de Gabriel Attal, et participent à un gouvernement qui prend des décisions à rebours de la politique qu’ils menaient il y a encore trois mois. Entre la fiscalité d’un côté et les coups de menton de Bruno Retailleau sur la sécurité et l’immigration de l’autre, c’est toute la pelote du macronisme qui menace de se dévider. Le groupe Ensemble a déjà perdu plusieurs députés. Déjà difficile à mettre en œuvre quand il régnait à Matignon, le "en même temps" macroniste, et sa nouvelle version, un pied dedans, un pied dehors, devient impossible quand on n’est plus que le passager d’un véhicule dont on a du lâcher le volant.
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