Une assurance Covid pour relancer les tournages
Faute d'accord avec les assureurs, c'est finalement l'Etat qui vole au secours des producteurs cinématographiques et audiovisuels.
Les tournages de films et de fictions vont enfin pouvoir reprendre, après deux mois et demi d’arrêt dû au coronavirus. Une question essentielle empêchait cette reprise : l’assurance contre le risque Covid-19. Les compagnies refusaient de le prendre en charge. C'est donc l'Etat qui met en place, à partir du 1er juin, un fonds de garantie de 50 millions d'euros, pour indemniser les sociétés de production en cas de nouvelle suspension d’un tournage à cause d'une contamination au sein de l’équipe. "On se réjouit de la mise en place de ce fonds, qui était déterminant pour pouvoir envisager la reprise des tournages", réagit Thomas Anargyros, le patron de Storia Télévisions et président de l'USPA (Union Syndicale de la Production Audiovisuelle) qui représente 150 boîtes de production. Il estime que 200 à 300 fictions et documentaires ont été brutalement stoppés le 17 mars : "Pour les membres de l'USPA, ça représente une baisse de 100 millions d'euros de chiffre d'affaires par mois".
Si les feuilletons quotidiens Les mystères de l'Amour, Plus belle la vie et Demain nous appartient ont déjà retrouvé le chemin des plateaux, la grande majorité des productions ne redémarrera pas avant fin juin, début juillet. "Et certaines tourneront à perte car la reprise engendre un surcoût d'environ 10% du budget".
Davantage aider la création audiovisuelle
Pour minimiser les dégâts, l'USPA demande le maintien du chômage partiel et l'alignement du crédit d’impôt audiovisuel sur celui du cinéma, plus avantageux. Reste aussi le problème de l’investissement futur des chaînes de télé dans la création. "France Télévisions a montré la voie en augmentant son investissement de 20 millions cette année, souligne Thomas Anargyros. Mais pour les chaînes privées, il y aura une baisse inhérente à la chute de leurs revenus publicitaires".
D’où l’urgence de transposer la directive européenne SMA (Service des Médias Audiovisuels), qui contraindra les plateformes comme Netflix à financer de manière plus importante les films, séries et fictions françaises. Emmanuel Macron a promis qu’elle entrerait en vigueur dès le 1er janvier 2021.
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