Patrick Sabatier fête ses 50 ans de carrière : "J’aurais aimé être chanteur d’opéra ou chef d’orchestre"

"J'ai fait mon tour, mais je ne me ferme pas les portes de la vie", c’est ainsi que le célèbre animateur Patrick Sabatier répond lorsqu’on évoque un éventuel avenir à la télévision ou à la radio. Celui qui désormais, ou pour le moment, s’adonne à la randonnée, aux voyages et à l’écriture fête ses 50 ans de carrière. Tantôt à la télévision, tantôt à la radio, durant cinq décennies, il est passé par Europe 1, France Bleu (Ici), RTL, TF1, La Cinq, ou encore France 2. Il fut l’un des rois du divertissement dans les années 80 et 90 et revient d’ailleurs sur cette époque dans son nouveau roman autobiographique, Ne le dis surtout pas à Paul, aux éditions du Rocher.

Une période dont il ne lui reste "que de bons souvenirs parce que je crois que les mauvais, on les oublie assez facilement". "J'ai été extrêmement gâté", reconnaît-il et c’est vrai, dans son escarcelle de nombreuses émissions ont rencontré leur public : "Avis de recherche", "Porte-bonheur" ou encore "Le jeu de la vérité". Des émissions dont les audiences avoisinaient les 15, 16 ou 17 millions de téléspectateurs à l’époque, ce qui serait impossible aujourd’hui tant le paysage audiovisuel a changé. "On a vécu, toute une équipe et moi-même, ensemble, des choses formidables se souvient-il, on les imaginait, on les créait, on les proposait, on les présentait et puis tout d'un coup, on avait immédiatement le résultat des courses et c'était formidable".

"Quand je rencontre dans la rue des gens qui me disent : ‘J'ai vécu avec vous, j'ai grandi avec vous’, c'est ma Légion d'honneur, c'est-à-dire qu'il y a des tas de gens que j'ai accompagnés, mais qui m'ont aussi accompagné."

Patrick Sabatier

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S’il n’avait pas été animateur, "j'aurais aimé être chanteur d'opéra, parce que je trouve ça formidable, ou chef d'orchestre. En tout cas, dans la musique", confie Patrick Sabatier. Mais finalement, il s’est dirigé vers ce qui l’a attiré depuis tout gamin, la radio. "Je voulais être animateur radio plus que présentateur télévision", dit-il. "J'ai eu de la chance de faire ce métier, de rencontrer des gens formidables", mais il a aussi choisi un domaine dans lequel on peut passer de la lumière à l’ombre en un instant. Ce à quoi il n’a pu échapper. Une traversée du désert brutale, mais qu’il a abordé à sa façon comme il l’explique : "tout vient de l'éducation, je me suis toujours attendu à ce que les choses s'arrêtent, elles ont été ralenties pendant un certain nombre de mois, c'étaient les risques du métier". "J'ai été aidé par mon épouse, par ma famille et par la façon dont je vois la vie, poursuit-il, il faut l'affronter, mais pas se morfondre, pas se plaindre". "Il se trouve qu'après ça a continué et tant mieux !" rebondit-il.

Son grand moment de télévision

Patrick Sabatier n’est pas en manque de souvenirs, mais il y en a un qui a un goût tout particulier et sort comme une évidence, "j’ai toujours envie de dire Alain Delon". Premier invité du "Jeu de la vérité", en janvier 1985, c’est grâce au Félin que "toute une pléiade de célébrités a accepté par la suite de se soumettre à n’importe quelles questions que les téléspectateurs pouvaient leur poser en direct se remémore-t-il, il a été pour moi avant, pendant et après un soutien formidable et amical".