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Passage au tout-numérique : d'autres titres vont-ils suivre l'exemple de Newsweek ?

Info médias Célyne Baÿt-Darcourt Du lundi au vendredi à 9h50 et 16h20

L'annonce a fait l'effet d'un coup de tonnerre dans le monde médiatique : le célèbre magazine américain Newsweek a décidé d'arrêter sa version papier à la fin de l'année pour se concentrer sur Internet.

franceinfo

Radio France

Publié le 18/10/2012 17:16 Mis à jour le 08/05/2014 01:58

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C'est un pilier de la presse américaine qui va disparaitre des kiosques. L'hebdomadaire , créé en 1933, est aujourd'hui réputé dans le monde entier pour le sérieux de ses enquêtes et la qualité de ses analyses. Mais les ventes sont en chute libre, divisées par deux ces dix dernières années. Le couperet est donc tombé aujourd'hui : "face aux difficultés du secteur" , expliquent les dirigeants de Newsweek dans un communiqué, le numéro du 31 décembre sera le dernier. Newsweek passera ensuite au tout-numérique, ce qui s'accompagnera de réductions de postes, dont l'ampleur n'est pas encore connue.

C'est une preuve de plus du bouleversement que connaît aujourd'hui le secteur de la presse écrite. D'autres grands titres pourraient suivre l'exemple de Newsweek. Aux Etats-Unis, où les hebdomadaires d'actualité sont particulièrement mal en point, il se murmure que Time Magazine pourrait être le prochain sur la liste. En Grande-Bretagne, une insistante rumeur avait annoncé le passage du Guardian au tout-numérique. Le très sérieux quotidien de Londres vient de démentir, mais il n'en reste pas moins qu'il est désormais davantage lu sur Internet sur le papier.

En France aussi, certains titres ont fait le choix du tout-numérique avec plus ou moins de succès. La stratégie a été un échec pour France-Soir mais a fonctionné en revanche pour La Tribune , qui a trouvé un équilibre après la disparition du quotidien. Pour le moment, aucun autre titre ne prévoit officiellement de quitter les kiosques mais beaucoup se diversifient au maximum. C'est le cas par exemple du mensuel L'Etudiant qui vient de lancer un nouveau site d'information "life style" (mode, beauté, cuisine etc) à destination des 15-25 ans. Le groupe aurait pu choisir d'en faire un magazine papier, mais "c'était beaucoup plus risqué vu le contexte" admet Jean Weiss, le patron du groupe L'Etudiant . "On le voit chez nous : le chiffre d'affaires de notre site progresse de 15 à 20% par an alors que la diffusion du mensuel stagne depuis plusieurs années."