La fusion des rédactions provoque des remous à France Télévisions
La direction du groupe a annoncé hier soir son intention de fusionner les rédactions de France 2 et de France 3. Un projet suscite beaucoup de réticences. Les syndicats craignent que fusion ne rime avec casse sociale, à l'heure où France Télévisions cherche à réduire ses coûts.
Officiellement, il ne s'agit pas d'une fusion. Le mot semble même tabou. Pourtant, ça y ressemble fort. Chaque chaîne gardera ses JT, mais les journalistes et les techniciens seront réunis au sein d'une rédaction unique. Les moyens de productions de France 2, et de France 3 et du site Internet du groupe seront mis en commun et une partie des journalistes travailleront indifféremment pour l'une ou l'autre des chaînes, sur le modèle de ce qui existe déjà à la BBC ou à Radio Canada. "On verra la même chose sur France 2 et France 3" dénonce Joy Banerjee, délégué SNJ-CGT à France 3. "On perdra l'identité de nos chaînes" .
Pour la direction, au contraire, pas question de diluer l'identité des chaînes, simplement d'être plus efficace dans un contexte très concurrentiel. "Parfois, des équipes de France 2 et de France 3 se retrouvent sur des tournages pour faire des sujets sans grande valeur ajoutée. On souhaite que ces tournages soient faits par des équipes communes" explique Jérôme Cathala, directeur des magazines d'information de France Télévisions. "En revanche, les éditions auront chacune leurs journalistes dédiés, pour ajouter de la personnalité aux JT".
Mais les salariés s'inquiètent aussi des conséquences que ce rapprochement pourrait avoir sur l'emploi. Avec 350 journalistes à la rédaction de France 2 et 200 à la rédaction nationale de France 3, "il y aura forcément des doublons" note Patrice Machuret, élu de la SDJ de France 3. D'autant que l'entreprise s'est engagée dans un plan de réduction des coûts : 500 postes doivent déjà être supprimés d'ici 2015, via des départs naturels. Cela va-t-il suffire ? "Rémy Pflimlin ne nous a pas parlé de faire une rédaction unique avec des moyens constants" indique Antoine Chuzeville, représentant du SNJ. "On craint de nombreuses suppressions de postes."
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