La Dépêche du Midi très discrète sur la défaite de son propriétaire aux sénatoriales
Jean-Michel Baylet a perdu dimanche son siège de sénateur du Tarn-et-Garonne. L'information a fait les gros titres de la presse. Seule La Dépêche du Midi, propriété de l'ex-sénateur, est restée discrète sur le sujet.
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Il a occupé le poste pendant plus de 20 ans. Dimanche dernier, Jean-Michel Baylet a perdu son siège de sénateur du Tarn et Garonne. La défait du président du parti radical de gauche a été largement relayée hier dans la presse. "Un choc" titre le Figaro, "Baylet sur le fil du rasoir" écrit le Point, "Jean-Michel Baylet perd son siège de sénateur" titre le Monde... Le JDD en fait même "l'un des six symboles de la déroute socialiste" . L'information fait également l'ouverture du JT de France 3 Midi-Pyrénées.
"La coalition anti-Baylet"
En revanche, la nouvelle est très discrète dans les colonnes du quotidien régional, La Dépêche du Midi. Aucune trace de l'information à la Une du journal basé à Toulouse. Le quotidien régional préfère un titre national : "le Sénat bascule à droite" . La défaite de Jean-Michel Baylet est évoquée dans un article intérieur intitulé "La droite et ses alliés s'imposent" , où il est question de la "coalition anti-Baylet ", qui a eu raison "des cohérences politiques départementales" . L'article précise : "Jean-Michel Baylet, républicain dans l'âme a pris acte de l'expression démocratique" . "Républicain dans l'âme" , certes, mais aussi propriétaire du journal... ce que l'article ne précise pas.
"On ne peut rien dire"
Difficile de dire que "La Dépêche" prend ses lecteurs en traître. Tout le monde dans la région sait que le quotidien appartient à la famille Baylet et que cela influence la ligne éditoriale. Reste que le quotidien est dans une situation de quasi-monopole sur son territoire. Le traitement des sénatoriales a été critiqué sur les réseaux sociaux et certains salariés - sous couvert d'anonymat - se disent aussi choqués. "C'est compliqué" , nous disait l'un d'eux, "on ne peut rien dire" . "On s'en tient à la ligne donnée, un point c'est tout" , nous explique un autre. Nous avons tenté, sans succès, de joindre hier la rédaction en chef.
C'est un cas emblématique, mais ce n'est pas le seul exemple de conflit d'intérêts dans une presse souvent détenue par des actionnaires privés ou des entreprises. Récemment, un article très élogieux sur le Crédit Mutuel avait provoqué la polémique. Il était publié notamment dans le Progrès et l'Est républicain, des quotidiens du groupe EBRA, contrôlé par le Crédit Mutuel. Le SNJ (syndicat national des journalistes) avait dénoncé une opération "d'auto-promotion".
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