Henri Sannier témoigne sur sa maladie auto-immune : "J’ai fait ce livre pour donner de l’espoir aux malades"
Retraité depuis 2017, l’ancien présentateur des JT et de Tout le Sport sur France Télévisions est atteint d’une neuropathie et publie "Le jour où j’ai réappris à marcher" aux éditions du Rocher.
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Tout est parti d'un accident de vélo. Hospitalisé et soigné, Henri Sannier passera les mois qui suivent dans un fauteuil roulant. Très vite, le diagnostic finit par tomber. L'ancien présentateur vedette de France Télévisions est atteint d'une maladie auto-immune et chronique au nom barbare : une polyradiculonévrite chronique. "Ce qui me gêne, c'est chronique parce que chronique, ça veut dire que je vais avoir du mal à m'en débarrasser", se souvient-il.
Une véritable souffrance pour l'ancien présentateur de la mythique émission sportive "Tout le sport" sur France 3 : "On le vit mal, mais on ne le dit pas. Je ne me regardais même pas dans la glace. J'avais perdu 14 kilos d'un seul coup et j'étais verdâtre". Difficile pour le journaliste, habitué à voir son image diffusée à la télévision pendant des années de voir son corps se dégrader ainsi.
"Je me suis dit : Henri, ne pense pas à cette situation. Réfléchis et revois les grands moments que tu as vécus dans ta vie de journaliste et dans ta vie personnelle. Là, ça allait beaucoup mieux"
Henri Sannierfranceinfo
Dans son livre, Henri Sannier revient aussi sur le soutien apporté par sa femme, alors que chaque geste du quotidien était devenu impossible. "Quand on est malade, on est très exigeant. Je m'en suis rendu compte. Elle m'a accompagné jusqu'au bout, bien qu'elle ait fait une déprime au milieu", confie l'ancien présentateur, reconnaissant de la patience et du soutien apportés par sa femme.
Les premiers pas, pour la seconde fois
Mais l'espoir renaît. Henri Sannier réapprend à marcher. Un miracle permis par un traitement qu'il devra désormais suivre à vie : "On m'enlève mon sang, d'un côté, le plasma au milieu, et on me réinjecte mon sang avec un plasma tout neuf". Maladie auto-immune, les anticorps des malades atteints de la polyradiculonévrite chronique se retournent contre eux ; d'où la nécessité de remplacer continuellement le plasma du patient. "C'est au bout de trois ou quatre traitements de plasma que j'ai senti que j'avais des fourmis dans les jambes. Une nuit, j'ai fait trois ou quatre pas en m'accrochant aux meubles. Le lendemain j'ai persévéré, et le surlendemain, devant mes petits-enfants qui m'ont applaudi, six pas. Là, j'ai fondu en larmes : c'était le début d'une belle aventure".
S'il reste hésitant le matin, Henri Sannier tient aujourd'hui à rester actif. Maire d'Eaucourt-sur-Somme depuis 1977, alors qu'il n'avait que 23 ans, il reçoit des centaines de courriers, auxquels il tient à répondre, pour donner de l'espoir aux gens. Des échanges épistolaires qui le pousseront à écrire son livre Le jour où j’ai réappris à marcher, témoignage poignant d'un combattant face à la maladie.
"Je suis quelqu'un qui est positif tout le temps, et je continue de positiver en leur donnant des conseils".
Henri Sannierfranceinfo
Aujourd'hui, il songe à écrire un roman, et évoque ses premières ébauches. "On m'avait demandé d'écrire sur ma vie, mais bon, je me suis dit ça va être emmerdant", souffle-t-il. Une vie qui est pourtant loin d'être ennuyeuse : présentateur du 20 heures et du 13 heures d'Antenne 2, puis France 2, créateur du 19/20 sur FR3 à l'époque, ou encore, présentateur du Soir 3, de l'émission Tout le sport, ou encore commentateur du Tour de France, Henri Sannier "a tout fait, sauf Télématin" s'amuse-t-il à dire, confiant n'avoir jamais été du matin. Une carrière à la télévision qui prendra fin le 7 septembre 2017, date symbolique puisque c'est celle de son anniversaire, et celle de son premier JT en 1987.
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