"Cette deuxième saison, 'Des gens bien ordinaires', laisse aussi sa place à la comédie romantique", prévient la réalisatrice Ovidie
Après avoir reçu l’Emmy Awards de la meilleure série courte en 2022, la journaliste et ancienne star du X, Ovidie, signe "Des gens bien ordinaires, chapitre 2" avec la participation de Corinne Masiero et Judith Godrèche et c’est sur Canal+ depuis le 4 mars 2025.
"Il y a énormément de gens qui m'attendent au tournant, beaucoup de gens dans le milieu en ont parlé, beaucoup ont été jaloux aussi parce que tout le monde n'a pas la chance que j'ai eu", c’est l’extrait d’une interview en 2000 de la journaliste, autrice, réalisatrice et ancienne actrice de X, Ovidie, lorsqu’elle présentait son premier film, Orgie en noir. Un extrait que l’on retrouve dans la saison 2 de la série qu’elle a écrite et réalisé, Des gens bien ordinaires, diffusée depuis le 4 mars sur Canal+. La première saison, en 2022, a même reçu le prix de la meilleure série courte aux International Emmy Awards, une pression supplémentaire pour celle dont la reconversion s’avère être une belle réussite, n’en déplaise aux mauvaises langues. Des gens bien ordinaires, ce sont les hommes et les femmes qui sont comédiens, comédiennes de cinéma porno, souvent stigmatisés comme elle a pu le vivre personnellement. La série se déroule en 2000, 2001 et on suit Romain interprété par Jérémy Gillet, jeune étudiant en sociologie, fils de parents enseignants qui, comme elle, à l'âge de 18 ans, décide essentiellement pour des raisons politiques, de se lancer dans le cinéma porno. "Non, Romain, ce n'est pas exactement moi, c'est un personnage fictif confie Ovidie, il y a des choses qui sont inspirées du réel, de ma propre expérience, de choses que j'ai pu observer".
Mais il semble quand même être sur ses traces puisque la première saison racontait ses débuts de comédien et la deuxième, qui se déroule un an plus tard, raconte ses débuts de réalisateur. "Il va réaliser un premier film qui va singer le cinéma et qui va être absolument nul, tout comme ça m'est arrivé" sourit-elle, "et puis après, il va essayer de faire du cinéma politique avec des prises de décision, un peu comme avait pu le faire Godard en son temps" et tout comme Godard, il va échouer.
"L'acharnement à vouloir absolument changer les choses quand on a 20 piges et d'échouer, mais continuer, s'obstiner, je trouve qu'il y a quelque chose de beau là-dedans."
Ovidieà franceinfo
Une comédie romantique
Cette série met aussi en lumière ce à quoi sont confrontés ces hommes et ces femmes du X qui, de par leur métier particulier et l’image qu’ils véhiculent, font face à des comportements ou vivent des situations ubuesques comme Ovidie l’analyse : "À partir du moment où vous l'avez vu sur un écran, finalement, il appartient à l'ensemble de la communauté". "Oui, ça m'est arrivée qu'on vienne sonner à ma porte en se disant : "bah oui, tiens, ma foi, il y a une disponibilité de corps, Allons-y !"" témoigne-t-elle. "Non, en fait, qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Dans quel espace mental et où, vous pouvez imaginer qu'il y aurait une quelconque disponibilité et qu'on partirait avec un inconnu ou une inconnue ?", réagit-elle.
Cette deuxième saison laisse aussi sa place à la comédie romantique, "ce sont des gens bien ordinaires parce qu’ils tombent aussi amoureux, qu'ils ont des amitiés, qu’ils ont d'autres préoccupations dans la vie finalement, que ce qui se passe sur les tournages". Comme pour la première saison, les femmes portent la culotte et cette suite est forte d’un joli casting puisqu’on y retrouve, la comédienne Corinne Masiero dans le rôle d'une ancienne réalisatrice de X et Judith Godrèche en effroyable photographe de mode. Les deux ont dit : "oui" tout de suite, "sans hésitation" précise Ovidie. "Je trouvais ça ironique en ce qui concerne Judith, de la mettre dans la peau de ce mec potentiellement harceleur, libidineux, abuseur de jeunes garçons, je trouvais que c'était une forme de revanche". Une série où les comédiens sont venus au coup de cœur parce qu'ils aimaient bien le scénario, "parce qu'on partage des combats communs" et puis, conclut-elle "son sujet en fin de compte, ce n'est pas tant de porno que ça, mais c’est de parler de porno en toile de fond sans qu'il n'y ait un plan de nudité, sans qu'il n'y ait de sexualité".
À regarder
-
La déprime automnale est aussi chimique
-
Les 20 derniers otages vivants du Hamas de retour en Israël
-
Les otages israéliens sont rentrés chez eux
-
Des robots spermatozoïdes pour lutter contre l'infertilité
-
Chine : une éolienne volante testée à haute altitude
-
Intempéries : la Guadeloupe traversée par la tempête Jerry
-
Frédéric Encel revient sur l'accord de Trump pour Gaza.
-
Smartphones : un gang de voleurs arrêté à Londres
-
Les premiers otages israéliens libérés par le Hamas
-
12 millions de jeunes filles mariées avant 18 ans chaque année
-
Cellule, parloir : les conditions d'incarcération de N. Sarkozy
-
Une finale en or : "C'est une famille qui a gagné"
-
Laurent Nuñez, Jean-Pierre Farandou... La liste des ministres du gouvernement Lecornu II
-
Cookie, burger : le croissant à toutes les sauces
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter