Immobilier : les écarts de prix se creusent à Paris

Les notaires parisiens ont livré cette semaine leur note de conjoncture sur l’état du marché immobilier. Quels enseignements en tirer, dans un contexte d’incertitudes ?

Article rédigé par Olivier Marin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Les prix au mètre carré s'étalent de 6 500 à 10 000 euros en fonction des quartiers. (PICTURE ALLIANCE / PICTURE ALLIANCE)
Les prix au mètre carré s'étalent de 6 500 à 10 000 euros en fonction des quartiers. (PICTURE ALLIANCE / PICTURE ALLIANCE)

Si les volumes de ventes restent stables, les prix eux, sont toujours élevés. Et cela va monter. Selon les projections des avant-contrats des notaires, le prix moyen d’un appartement à Paris devrait atteindre 9 650 €/m2 d’ici la fin de l’année. Ce qui correspond à une hausse de 2 % sur un an. Il y a bien sûr de fortes disparités. Les arrondissements les plus chers étant les 6ème et 7ème, très prisés. Tout comme le centre, les secteurs historiques de la capitale. Le plus "abordable" est le 19ème et plus généralement le Nord-est parisien.

Des disparités selon les quartiers ?

On peut passer du simple au double, voire plus. Par exemple, entre le quartier Pont de Flandres dans le 19ème , le prix moyen d'un appartement est à 6 500 €/m2. À l’opposé, les plus chers comme Odéon, St Thomas d’Aquin, sont à plus de 15 000 €. C’est-à-dire près de 10 000 € d’écart, entre quartiers au sein de la même ville. Des écarts qui se creusent et la tendance ne va pas s’inverser demain.

À Paris, comme dans les grandes métropoles, le manque de logements neufs, le manque de logements étudiants, la pénurie de locations...tout cela pèse sur les prix de l’immobilier dans des marchés en tension.

Penser à bien mesurer son budget

Le contexte est particulier. Pour ceux qui ont un projet immobilier déjà avancé en résidence principale, il faut le mener à bien. Pour les autres, ceux qui se projettent à plus long terme, l’instabilité politique, les incertitudes économiques, fiscales pourrait freiner les envies d’acquisition, d'investissement et entraîner l’attentisme.

Même si la Banque Centrale européenne n’a pas modifié ses taux directeurs ce jeudi, il faut surveiller les conditions d’emprunt. En France, les taux d’intérêt qui se situent actuellement autour de 3,2 % en moyenne, toutes durées confondues et qui avaient tendance à se stabiliser, pourraient repartir à la hausse. Certaines banques ont déjà commencé à modifier leurs barèmes. La situation est fragile.

En attendant, les fondamentaux sont toujours immuables. Pour ceux qui sont en capacité d’acquérir : il faut penser à bien mesurer son budget de départ, faire le tour des aides possibles, comme le Prêt à taux zéro, dans le cadre d’un premier achat. Mettre les banques en concurrence, ne pas hésiter à faire appel à un courtier.

Ne pas se précipiter et négocier

Et puis, la valeur de l'immobilier, ne se limite pas qu'au prix et aux mètres carrés, il faut toujours tenir compte de l’emplacement, de la proximité des transports, la qualité du bâti, bien anticiper le coût d’éventuels travaux, regarder le DPE (diagnostic de performance énergétique) à la loupe, faire des simulations, comparer, ne pas hésiter à négocier. Ne pas se précipiter. Un projet immobilier est souvent lié à un projet de vie. Et dans le domaine, tous les rêves sont permis.

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