"On a trouvé des choses inédites, vraiment merveilleuses" : les Rencontres de la photographie d’Arles consacrent une exposition au photographe Louis Stettner
À l’occasion de l’inauguration des Rencontres de la photographie à Arles, ce lundi 7 juillet, l'Espace Van Gogh propose une redécouverte des œuvres du photographe américain Louis Stettner avec l’exposition intitulée "Le monde de Louis Stettner".
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Parmi les 47 expositions présentées lors de cette édition 2025, figure celle dédiée au photographe américain Louis Stettner, disparu en 2016. Proche d’Édouard Boubat et de Brassaï, il a partagé sa vie entre les États-Unis et la France, menant une carrière de plus de 70 ans. On lui doit des photos célèbres comme Brooklyn Promenade montrant un homme prenant le soleil sur un banc en face des gratte-ciel de Manhattan. Une autre image emblématique est celle de ces deux petits garçons coiffés de bérets dans une rue d’Aubervilliers. "Stettner photographie essentiellement la rue. C'est un photographe fasciné par la ville qui aime arpenter et observer les autres", explique Virginie Chardin, commissaire de l’exposition.
"Le sujet des photographies de Stettner, c'est l'être humain, c'est pour cela qu'on le classe dans la catégorie des photographes humanistes."
Virginie Chardin, commissaire de l'expositionà franceinfo
Louis Stettner, un artiste plein d'empathie
À New-York en 1958, Louis Stettner réalise une série sur la gare de Penn Station. 17 de ces photos sont à découvrir dans l’exposition qui rassemble au total 150 images. "Penn Station, c'est l'un des chefs-d'œuvre de Louis Stettner, il prend les gens à travers les vitres, les trains qui arrivent et qui partent alors que les gens ne les voient pas. Les images sont très cinématographiques. On peut les voir vraiment comme des séquences de films noirs. Elles font aussi penser à l'ambiance du jazz de Miles Davis ou de John Coltrane à la fin des années 1950", selon la commissaire de l'exposition.
Ses photos d’ouvriers, de sans-abri témoignent, par ailleurs, de l’engagement social de Louis Stettner. Sa veuve, Janett Stettner, se souvient de son approche pleine d’empathie : "C'est toujours pris avec un respect pour les êtres humains. Quand il a pris les photos pour les gens sans abris à New York, il a parlé avec ces gens et compris leur histoire".
Parmi ces photos, on retrouve celle particulièrement émouvante d’un "homme endormi la nuit", prise en 2005 à New York. Le photographe avait alors 83 ans. L’exposition présente aussi de nombreux inédits. "On a trouvé des choses vraiment merveilleuses et en particulier certaines images d'une série qui s'appelle "Nancy the beat generation" dans laquelle il a suivi une jeune fille à Greenwood Village à la fin des années 1950 au moment justement où la Beat Generation rejetait le rêve américain", conclut Virginie Chardin.
À la fin de sa vie, l’inclassable Louis Stettner photographie les arbres des Alpilles aux troncs tourmentés par le mistral.
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